Il ne se passe pas un jour sans que l’on signale sur les côtes de l’Ouest une tentative d’émigration clandestine qui tourne mal pour les harraga, dont certains disparaissent à jamais au fond de la grande bleue. Mardi dernier, fort heureusement, un groupe de dix jeunes sera sauvé de justesse au large des côtes témouchentoises. Ce groupe d’émigrants illégaux a tenté, ce jour-là, l’aventure de la traversée de la Méditerranée, traversée qui devait, selon leurs espérances, les mener en quelques heures à peine vers «l’Eldorado» européen. Ils venaient de quitter la plage de Honaïne (wilaya de Tlemcen) et progressaient rapidement vers le large quand, subitement, en pleine mer, le moteur de leur embarcation est tombé en panne.
Malgré tous leurs efforts, les harraga ne réussiront pas à faire repartir le moteur récalcitrant. Quelques heures plus tard, poussée par les courants marins qui l’ont fait dériver, la barque était en vue de la plage de… Bouzedjar, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Allant aussitôt au secours du groupe d’émigrés clandestins qui n’en menaient pas large, les garde-côtes rejoindront rapidement l’esquif, sauvant ainsi d’un danger certain les dix harraga qui seront remis par la suite à la brigade de gendarmerie de la localité. L’enquête ouverte par les gendarmes permettra ainsi de déterminer que neuf harraga sont de Tlemcen et un de Témouchent. Les mis en cause vont être présentés aujourd’hui par devant le procureur près le tribunal d’El Amria.
source: voix-l’oranie