La journée mondiale de l’eau qui coïncide avec le samedi 22 mars, a été commémorée à l’avance ce dernier jeudi, à la Maison de la Culture de la ville d’Aïn Témouchent, où le wali a annoncé la fin de la pénurie d’eau en septembre prochain et le traitement de 70% des eaux usées à la fin 2008. Cette journée qui était organisée con-jointement par les directions de l’Hydraulique, de l’Agriculture et des Forêts, ainsi que par l’association de l’environnement, a été lancée par le wali, Bouderbali Med, en présence du P/APW, du P/APC du chef-lieu de la wilaya et des différents directeurs de l’Exécutif. Plusieurs intervenants venus de différents horizons ont pris la parole, pour déplorer l’insuffisance du volume d’eau potable disponible sur le territoire national et particulièrement dans la wilaya d’Aïn Témouchent. D’autres ont dénoncé le problème des eaux usées qui se déversent en pleine nature et contribuent à la pollution de l’environnement, alors que l’Etat a consacré de gros efforts financiers à la résolution de ces problèmes durant ces 5 dernières années.
Sur le premier point lié à l’eau potable, le wali affirmera que la wilaya d’Aïn Témouchent ne connaîtra pas de problème d’eau d’ici la fin 2008. Mieux, selon lui, la méga station de dessalement devrait être opérationnelle à partir de septembre prochain et pourrait produire plus de 150.000 m3/jour, sachant que la wilaya n’a besoin que de 60.000 m3/jour. Pour rappel, le surplus devrait être acheminé vers Oran, grande consommatrice devant l’Eternel. Par ailleurs, les deux stations monobloc de dessalement, installées respectivement à Bouzedjar et Sidi Ben Adda, et qui produisent en moyenne 5.000 m3/jour chacune, contribuent quelque peu à atténuer les pénuries hydriques des communes voisines.
Pour ce qui est des eaux d’irrigation, un projet est à l’étude, nous dit-on, pour réaliser une station d’épuration, censée traiter quelque 11.000 m3/jour d’eaux usées provenant de la ville de Témouchent. Les eaux épurées devraient irriguer plus de 150 hectares. Quant aux 6 stations de lagunage réalisées et gérées par l’entreprise ONA d’Oran, elles sont aptes à irriguer 100 hectares chacune. Ce faisant, 6 autres stations de lagunage sont en projet, pour qu’à la fin 2008, 70% des eaux usées rejetées soient traitées et mises à la disposition des terres agricole.
En marge de cette journée pleine d’enseignements, si l’association de l’environnement a su faire preuve d’une louable initiative, celle d’honorer plusieurs personnes de l’assistance, dont le wali et le P/APW, il semble qu’elle ait commis un impair, que n’est pas près de lui pardonner le maire de la ville de Témouchent. En effet, ce dernier a été «oublié» par les initiateurs de cette cérémonie. Et pourtant, s’il y en a un qui devait être récompensé, c’est bien lui, car les différentes actions qu’il a su mener dans le cadre du maintien de l’hygiène et de la préservation de l’environnement au sein de sa ville, plaident pour lui. Autant dire que la déception qu’il affichait, en quittant la salle à l’issue de la cérémonie, était on ne peut plus légitime…
Source : Voix-Oranie