Le secteur de la pêche n’a pas cessé depuis une décennie, de bénéficier du soutien de l’Etat. Avec une capacité pouvant atteindre 60.000 tonnes, les deux ports de Béni-Saf et Bouzedjar ont produit en 2007, 31.061 tonnes de poisson contre 22.886 en 2006 et 8.682 en 2001. Cette hausse notable s’est accompagnée d’un intérêt plus accru pour les métiers de la mer qui sont passés d’un effectif de 3.679 travailleurs en 2001 à 4.437 en 2007. Des résultats encourageants qui font de cette région le premier réservoir de pêche du pays, et ce, grâce à un potentiel logistique renforcé de 19 embarcations l’année passée, portant ainsi la flottille actuelle à 364 unités dont 97 chalutiers, 66 sardiniers et 200 bateaux dits de petits métiers.
Ces derniers sont en grande partie en cale, vu leur état défectueux, ils sont seulement 11 à activer. Pourtant, les investissements dans le domaine n’ont été intéressés qu’au cours de ces années. Une dizaine d’opérateurs sont déjà en place pour assister les pêcheurs dans la maintenance et le construction de bateaux. Les pouvoirs publics ont contribué à ces projets à hauteur de 197.442.445 DA sur un montant global de 573.494.864 DA. Projets qui ont dégagé 127 postes de travail directs et 341 emplois indirects. Par ailleurs, 16 projets dont 13 concernant l’activité agricole, sont en cours de réalisation.
Leur taux d’avancement se situant entre 50% et 94%. Une fois achevés, ces investissements procureront 467 postes d’emplois directs et 761 autres indirects. Le volet de la formation est principalement orienté vers les métiers d’appoint, le secteur exprime un besoin pressant en main-d’oeuvre qualifiée. L’école des mousses de Béni-Saf et les centres de formation professionnelle d’El-Amria et de Béni-Saf, ont encadré 302 stagiaires à l’issue de l’année 2007. Le produit de cette formation a permis de relever les effectifs de marins-pêcheurs à 4.437 éléments, soit 150 de plus par rapport à 2006. Il reste que sur le plan des recettes fiscales, les rentrées engrangées ne reflètent guère l’importance de l’activité et les sommes colossales consenties par l’Etat pour le développement de la pêche. Tout le monde sait que le poisson pêché ne part toujours pas dans la bonne direction, en plus du fait que d’intéressantes facilités fiscales sont accordées aux investisseurs désireux de s’impliquer dans le développement de la pêche et de l’aquaculture.
Source : Echo-Oran