On peut la rallier par la route du littoral qui se déroule jusqu’à Madagh. Elle se trouve dans le prolongement de la côte de Terga. Les visiteurs venant d’Oran peuvent emprunter la bifurcation à hauteur du village de Hassi El-Ghella ou le pont passant au-dessus de la double voie Oran/Témouchent. Sur le trajet menant à la plage, le douar Ouled Taoui, longtemps quadrillé par les forces coloniales, ne manquera de vous accrocher par sa quiétude et ses maisons basses écrasées par le soleil. Surgit ensuite la forêt que l’on dit investie par le sanglier. Rares en effet sont ceux et celles qui, dans les années soixante-dix, eurent le privilège d’apprécier le charme indicible de cette plage située loin des turpitudes de la vie moderne.
Avant l’indépendance, Sassel était un peu le coin préféré de la bonne bourgeoisie française qui régnait sur les fermes alentours jusqu’à El-Amria (ex-Lourmel), Hassi El-Ghella (ex-Er Rahel) et Hammam Bouhadjar. Il n’y a qu’à observer l’architecture des cabanons repris par des commerçants originaires d’Oran, Sidi Bel-Abbès ou Tlemcen pour imaginer l’ambiance de l’époque. Au fil des années, la plage de Sassel a gagné en standing. Une classe bon chic bon genre occupe désormais les lieux, donnant le tournis aux habitants permanents qui semblent se plaire au milieu de ce brouhaha. Sans plus.
Difficile de faire d’un fellah un adepte du bronzage. Sassel a grandi. D’aucuns prétendent qu’elle est la plage la mieux entretenue du littoral témouchentois. Ce label lui a valu en 2003, un prix national dans le cadre du Plan bleu. Mais cette distinction méritée a eu son revers puisque le rivage de Sassel s’avère de plus en plus exigu et a du mal à contenir la foule des estivants issus de toute la région ouest. Il est vrai qu’à une certaine période, alors qu’Aïn Témouchent ne jouissait pas encore du statut de wilaya, Sassel, nichée au creux d’une falaise, était peu connue du grand public.
Elle symbolisait le calme et la discrétion. Jeunes étudiants, nous l’avions déjà adoptée et c’était sans problème que nous arrivions à passer nos vacances. Avec peu de frais. Il suffisait de prendre langue avec le gardien de la plage, un bonhomme à la gentillesse proverbiale, qui s’occupait de tout pour accéder à n’importe quel cabanon vacant. A la fin des années soixante, entre 1969 et 1980, il y en avait à profusion. C’est ainsi que Sassel s’est imposée à nous. Instruits et désargentés, nous faisions partie des habitués qui appréciaient notre courtoisie et notre gaieté juvénile. Jamais un mot de trop, toujours prêts à rendre service, le groupe d’étudiants que nous étions s’adonnait régulièrement à la pêche, à la randonnée à travers bois, au volleyball et même au tennis quand l’un de nous, professionnel du sport, se réveillait tôt le matin pour aller, muni de sa raquette, taper sur le mur qui servait à l’occasion d’écran de cinéma.
Et quand la fête du 15 août arrivait, c’était toujours un membre du groupe qui décrochait la première place au concours de natation. Hélas, aujourd’hui, les jeunes sans ressources n’ont plus cette chance de s’offrir des vacances aussi plaisantes. Sassel est restée un espace de convivialité où les familles aiment se retrouver pour oublier les aléas de la ville et fuir la canicule. Le décor a quelque peu changé depuis que la plage a acquis une réputation hors des frontières de la wilaya à telle enseigne que, pendant la haute saison, il faut planter son parasol très tôt pour espérer jouir d’une place au soleil. L’espace vital manque. Il y a quelques années, les autorités locales ont dû ordonner la démolition de plusieurs constructions bâties au mépris de la réglementation.
Selon des estimations, la plage accueillerait plus de deux millions d’estivants par an. C’est dire que Sassel éprouve des difficultés à préserver le cachet qui fut le sien il y a seulement une décennie. Surplombé par une forêt très dense, le site découvre une vigne taillée dans les entrailles des monts qui s’étendent sur une superficie de 3 446 hectares. Durant la Guerre de Libération nationale, les grottes de Sassel ont abrité de nombreux combattants de l’ALN. Et lorsque la mer est agitée, elle l’est moins à Sassel grâce à une crique protégée des vents est-ouest. La baie constitue en effet un rempart naturel et un abri de premier choix pour les bateaux. Des cabanons perchés sur les flancs de la plage, le visiteur peut admirer l’étendue de la Méditerranée. Une splendide vue panoramique qui vous transporte vers d’autres horizons par sa force d’inspiration.
Source : Echo-Oran
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sassel la plage de mon enfance la premier fois que j’ai été au bled et a la plage de ma vie sa fut cette petite et charmant la plage la sassel il y a plus de 25 ans que de souvenir inoubliable avec tout la famille les ami bref la plage de mon cœur viva l’Algérie Oran et plus précisément hassi el gellah ma terre ou inchallah je finirai mes jour inchallah