Depuis près de 6 mois qu’est appliquée l’instruction du ministère de la Santé, de la Population et des Réformes hospitalières, visant à réglementer les visites familiales aux malades hospitalisés, il semble que beaucoup de citoyens d’Aïn Témouchent n’arrivent pas à digérer cette directive. Rappelons que cette instruction n’autorise les visites que durant le laps de temps s’écoulant entre 13 et 15h00 tapantes, chaque début d’après-midi. N’empêche que mardi dernier, en fin de journée, une scène déplorable s’est déroulée, au niveau de la porte centrale d’accès à l’Hôpital Ahmed Médeghri de la ville d’Aïn Témouchent. Certains visiteurs tenaient coûte que coûte à entrer à. 19h00, chose que les gardiens et les veilleurs de nuit leur ont interdite, en s’appuyant sur les instructions du nouveau directeur M. Boutoula Djillali.
Devant ce refus, la tension a vite monté d’un cran et chacun des visiteurs protestait en avançant des arguments plus ou moins recevables. Les uns évoquaient l’alimentation spécifique de leurs parents diabétiques, d’autres montraient des pastilles anti-moustiques, sous prétexte que leurs malades ne pouvaient pas dormir la nuit à cause de ces insectes. D’autres soutenaient par ailleurs que leurs malades n’étaient pas suffisamment autonomes, pour se nettoyer tout seuls, prétextant que les infirmiers ne le font pas habituellement. Bref, il a fallu l’intervention des éléments de la sûreté de wilaya pour remettre de l’ordre. Comme pour tout arranger, les protestataires ont confondu les résidents disposant de logements d’astreinte à l’intérieur de l’hôpital avec de simples visiteurs «pistonnés».
Ayant soulevé ces préoccupations au directeur de l’hôpital, ce dernier a bien voulu éclairer nos lecteurs. Selon lui, l’application stricte de l’horaire des visites familiales aux patients hospitalisés, permet de garantir la tranquillité des malades, ainsi que la sécurité et le bon fonctionnement des prestations médicales. Pour ce qui est des moustiques, une vaste opération de désinfection alliée à la démoustication et au débroussaillement des carrés verts, a été effectuée les mercredi et lundi de la semaine passée. «Le prétexte avancé de la nourriture des diabétiques est archi-faux, a-t-il affirmé, car le malade est soumis à une prise en charge médicale. Les moyens existants nous ont permis d’améliorer la consistance des repas. Sur le plan de la prévention médicale, certains infirmiers se sont montrés très contents et ravis de l’application stricte de cette instruction. Selon eux, par expérience, les salles de soins ont été transformées en véritables «cafés maures» par les visiteurs inconscients, peu soucieux du repos de leurs malades et des désagréments qu’ils provoquent au personnel médical dans l’accomplissement de ses tâches», a-t-il poursuivi.
Comme première solution, le nouveau directeur envisage d’ouvrir une autre porte, par laquelle accèderont exclusivement les résidents dans l’hôpital et d’élever un mur pour séparer désormais leurs logements d’astreinte des autres espaces de l’hôpital. La seconde réflexion porte sur une réunion de concertation avec le conseil médical, en vue de la création de l’hospitalisation de proximité, qui reste plus efficace sur le plan de traitement et du réconfort dû aux malades. Ce genre d’hospitalisation peut s’avérer en outre très économique pour l’hôpital, sachant que les diagnostics médicaux seront effectués dans les plus brefs délais, étant donné que les moyens existent pour le permettre.
source: voix-l’oranie