Au cours de la session ordinaire qu’ils ont tenue mercredi passé, les élus de l’APW d’Aïn Témouchent ont débattu âprement autour du dossier du logement. Sans aucune surprise et comme il fallait s’y attendre, les problèmes surgis entre les promoteurs et les souscripteurs étaient à l’ordre du jour. A commencer par le cas du projet des 106 logements (LSP), en cours de réalisation à Béni-Saf et dont le promoteur exige une rallonge financière de la part de ses souscripteurs. Selon le directeur du logement et des équipements (DLEP), dont les services ont étudié la nature des litiges au cas par cas, chaque souscripteur à ce projet devra payer la quote-part qui lui revient, pour couvrir le coût global de l’assiette du terrain sur laquelle repose le bâti. Quant au coût du logement conventionné, il sera maintenu sans changement. Reste à savoir si la quote-part de chacun équivaudra ou non à la rallonge qui lui était demandée par le promoteur…
Le second cas est posé par le promoteur MPI, qui a également sommé ses souscripteurs de payer un supplément conséquent à leur apport personnel arrêté par convention. Le secrétaire général de la wilaya a fini par en donner la raison, tout en se gardant de donner les raisons qui auront incité le promoteur à augmenter d’une part la superficie allouée initialement à chaque logement et à le compléter d’autre part par des travaux dits «nobles», histoire de lui donner une certaine valeur ajoutée. La solution que préconise MPI, offre le choix aux souscripteurs d’opter pour ce type de logement dit «amélioré» ou préférer loger dans un appartement plus proche du standard. Dans ce dernier cas, un autre immeuble sera octroyé aux souscripteurs intéressés par un simple logement LSP, comme convenu. S’agissant des souscripteurs aux logements ruraux de Aïn Tolba, le président de l’APC de cette commune explique qu’il n’a fait qu’appliquer les instructions de l’Agence foncière de la wilaya, visant la déchéance des bénéficiaires initiaux, qui n’auraient pas acquitté le montant de leur apport personnel. Concernant le projet des 44 logements LSP, érigés à Sidi Ben Adda et pour lesquels le promoteur réclame à ses souscripteurs quelque 140.000,00Da, soit 14 millions de cts supplémentaires, il a été décidé que ces derniers ne lui ajouteront plus un sou. Dans son intervention à ce sujet, le DLEP a mis en exergue l’importance que prend un contrat notarié, dès lors qu’il a été passé entre le promoteur et le souscripteur, pour épargner à l’administration tous ces problèmes de révision des prix.
Abordant enfin la question liée à la copropriété d’un immeuble, comme c’est le cas du LSP, le directeur de l’OPGI a évoqué l’obligation des bénéficiaires des logements de ce type, d’accepter la désignation d’un administrateur chargé de veiller à la gestion de l’immeuble. Une gestion qui reste toutefois soumise à une augmentation conséquente des charges d’entretien et de maintenance des lieux communs.
Source : Voix-Oranie