Les années se suivent et se ressemblent dans la manière de célébrer la fête de l’Aid El fitr et comme de coutume rien n’a changé dans les habitudes des Témouchentois qui ont fêté l’évènement dans la pure tradition d’abord par ces visites familiales et ensuite le recueillement au cimetière avec cette pensée à tous les parents, proches et amis qui ont disparu. C’est certainement les seules constatations observées durant cet Aid qui ont marqué la fin de ce mois sacré de Ramadhan où il ne faut pas omettre de signaler que ce sont surtout les enfants qui sont le « clou « de toute cette ambiance avec le port d’habits flambants neuf. Les uns accompagnés de leurs parents et d’autres en groupe gambadant à travers les artères désertes étaient attirés par « l’appât» de tous ces vendeurs qui leur proposaient friandises, brochettes, merguez et toutes sortes de jouets pour leur soutirer les quelques sous rassemblés auprès de tous ceux qui leur ont rempli leur porte-monnaie l’espace de ces journées de l’Aid.
Après la prière de l’Aid à travers toutes les mosquées de la ville, la destination de la majorité des fidèles et des familles étaient celle du cimetière où une foule impressionnante s’est retrouvée pour se recueillir sur les tombes de ceux qui ont quitté ce monde.
Pour un jour de fête, les mines étaient tristes sur ces lieux et d’ailleurs c’est pour cette raison que certains imams recommandent à leurs fidèles de s’abstenir de rendre visite aux morts dans l’esprit de ne pas « apostropher « cette journée qui demeure tout un symbole, celui d’avoir accompli dans la foi et la piété un des cinq piliers de l’islam en lui donnant toute sa dimension religieuse. Ceci ne veut nullement dire de renoncer à la visite des disparus mais de la différer et procéder à ce rituel comme de coutume pendant les jours de semaine et plus particulièrement le vendredi comme en font usage la majorité. Le pardon en cette journée est celui recommandé aussi et sur lequel ont insisté tous les guides religieux afin d’effacer tout «contentieux» ou litige envers autrui et le geste d’une simple accolade surtout pour celui qui fait le premier pas en cette journée qui gagnera en «hassanates». Bref, c’est une atmosphère de coutume dans la tradition de l’aid el fitr qui peut différer sur quelques détails mais qui demeure propre à tous les Algériens d’est à l’ouest et du nord au sud.
Sur un autre registre, signalons que certaines boulangeries ont baissé le rideau durant cette première journée de l’Aid contrairement à l’année précédente où le produit était disponible pendant la matinée, ce qui, en quelque sorte, a surpris les ménages mais certainement pas ceux qui ont pris leurs précautions. Vivement donc le «petit» Aid en attendant le….» grand « incha Allah.
Source : Ouest-Tribune
aid mabrouk a tt les temouchentois et les algérienne