Un anniversaire à l’aube d’un statut professionnel

Le Chabab Riadi de Témouchent, un club sportif de légende fêtera, aujourd’hui, ses quarante neuf années d’existence coïncidant avec cette date du 17 mai, chère pour tous les Témouchentois épris pour les couleurs «Rouge et Blanc», qui a vu naître cette équipe du CRT qui a procuré tant de joie à cette ville même si son parcours n’a pas abouti à une accession en….nationale 1. C’est certainement ce qui manque à ce club, le fait d’évoluer parmi l’élite. Qu’à cela ne tienne, le CRT demeurera toujours cette formation qui est celle d’une population de toute la ville, celle qui reste toujours ancrée dans les coeurs de toutes ces générations qui se sont succédé à travers les temps et son histoire jalonnée par beaucoup plus de joies que d’amertume. Une histoire qui a commencé à être écrite depuis ce fameux 17 mai 1961 avec ce sigle du CRT qui a pris le relais d’une autre équipe qui existait avant sous le nom du WAT (Widad Athlétique de Témouchent), créée localement par quelques jeunes de l’époque. Pour le seul souvenir, elle disputera un match amical face à l’équipe de Médina Jdida d’Oran en ce 1er Mai de cette année 61. Et c’est dans les jours qui suivront que la décision était prise avec la complicité des Hadj Belghaba Mohradj , Attou Mohamed , Hadj Gourine Bénamar, hadj Yekhlef Zénagui, Bouri Boumediène dit Diden, Tagri Saïd, Yahiaoui Salem, Lalaoui Ahmed, les défunts Mahdaoui Ahmed et Abden Sid Ahmed qui, après avoir longtemps hésité devant la présence du colonisateur, à donner naissance au CRT en cette mémorable date du 17 mai 1961, dans l’arrière salle du café-bar qui était détenu par feu Hadjouti Ahmed,un ancien boxeur et champion d’Afrique du Nord.Face à l’occupation colonialiste, tous ces sportifs ont bravé la peur et toutes les conséquences d’un tel geste, ô combien symbolique sur la scène sportive locale. C’est la fusion avec cette équipe du WAT et ses joueurs qui rejoindront le CRT, entre autres les Sikki et Saïd le Gaucher, Djems, les Yahiaoui etc…(que Dieu ait pitié de leurs âmes). Pour l’histoire, le premier président actif d’avant l’indépendance de cette formation du Chabab de Témouchent a été M. Hadjeri Mohamed dit Houmani. Au lendemain de l’indépendance , le CRT sera dirigé par Hadj Yahiaoui Salem en tant qu’entraineur-joueur au cours de cette première saison d’une Algérie qui a recouvré son indépendance avec les joueurs qui ont fait les plus beaux jours du CRT, en l’occurrence les Sikki, Saïd Benaïssa, Djems, Alilou Touati, Benouar, Madani Dris, Yekhlef, Tayeb El Kihli, le jeune Chouiref, Berrichi et sans oublier le grand gardien Driss. Dans la lignée des présidents qui ont eu l’honneur d’être à la tête de ce club, il faut citer feu Bensahih, Djeriou Abdelouahab, feu Hadj Bachir Abi-Ayad, Abden Kouidri, le défunt Si Abdelkader Chergui. Nous ne manquerons pas aussi de rendre hommage à tous les présidents du Chabab qui ont consenti de gros efforts pour ce club pour lui une image de marque qu’il véhiculait à travers tous les coins d’Algérie tels que feu Bentabet Boumediene, Benkartaba au moment où l’équipe évoluait en Nationale 2 avec les grands clubs tels que Le MSP Batna de Melaksou etc…, de l’AS Khroub de Belloucif, de Skikda , l’USM Alger, le MC Alger et la grande équipe de Bel-Abbes ou évoluaient les Henia, Kherit, Fellah , Kheladi etc.., le GCM, la JSMT, PGS (actuellement SAM ), le Widad de Tlemcen, le SCMO et bien d’autres . Cette dynamique poussera d’autres personnes dont à s’investir dans les affaires du Chabab à l’image de Tagri Saïd, Hadj Sahnoune, Difli, Benzama, Didi, Maâmar, Hachem, Briki, Kallache, Boudieb, Belahcène, Aziz Mezouar, Zénasni etc… Les aniciens se rappelleront du travail de cette graine des secrétaires des premières lueurs du CRT qu’étaient Bouri Diden, Attou Mohamed, Tagri Saïd et Gharbi Abderrahamane et de ces anciens trésoriers Hamdi Saïd, feu Dahmani Benali, Benabdeslem et Soffi Saïd. Il y a lieu aussi de mettre en évidence le rôle joué par le défunt Chouiref Bouhadjar dit “matin” au sein des différents comité-directeurs qui se sont succédés de par son dynamisme et ses relations exceptionnelles.


Sans oublier les premiers soigneurs qui étaient Sabri Mohamed, les regrettés Bouterfes Brahim et Mehali Bouhadjar qui ont partagé les bons moments avec tous les joueurs de la première cuvée du Chabab. Nombreux aussi étaient les dirigeants qui ont servi le club et à qui un hommage leur est rendu à travers ces modestes lignes. Côté joueurs, le club du CRT peut être fier pour avoir enfanté de grands noms du football, à commencer par Oucief Omar dit Sikki, celui qui a été le premier amateur à évoluer en équipe nationale, aux côtés de tous les professionnels algériens de l’époque face à la Bulgarie, un 6 janvier 1963 à Alger, avec une victoire des Verts sur le score de 2 à 1 (buts de Zitouni aux 74’ et 77’) pour terminer sa carrière internationale par ce match contre la Guinée, le 26 juin 1968 à Casablanca, pour le compte des Jeux olympiques du Mexique et qui s’est achevé sur ce score de parité de 2 à 2 (buts de Lalmas aux 27’ et 39’). Sikki, un nom qui restera collé à Témouchent, celui qui s’est sacrifié pour le CRT pour avoir refusé des offres alléchantes de grands clubs nationaux et étrangers pour ne citer que le grand Nîmes de Kader Firoud et Saint Etienne où évoluait un certain Mekhloufi.
C’était et c’est encore un exemple de fidélité pour le club qu’était Omar.Un autre joueur international témouchentois portera lui aussi les couleurs nationales. Il s’agit de Saïd Yahiaoui qui, outre le Chabab, a fait les beaux jours du grand Mouloudia d’Oran de l’époque qui était constellé d’étoiles comme Fréha, Hadj Beddiar, Belkedroussi, Mehdi etc…La sélection d’Oranie renfermait plusieurs joueurs du CRT à commencer par les Moulay, Bennouar, Saïd Bénaïssa et d’autres. Parmi tous ces anciens joueurs figuraient des jeunes du CRT qui se sont frayés quelques places comme les regrettés Kebdani Houari et Daho Abdelkader, Mohamed Maaroufi, Rouissi Ali, Boukholda, Abdelhakem Cheikh dit Cheikho, le gardien Houari Nedjoum dit Foufou. Côté entraineurs, le Chabab a vu défilé à la barre technique de grands techniciens à commencer par les marocains Benbrahim et Filali, le portugais Carlos Gomes, le français Hincker, les oranais Gorine, Chibani, Hadj Abdi Djilali de Bel-Abbès et sans occulter le passage des Maâtallah, Medjadj. Localement, Salem, Benfodda, Bennouar, Bengoudifa, Cheikho et les derniers en date et en place Chériet Nordine et Benmechta Kouider actuellement.Aujourd’hui, le Chabab de Témouchent est en nationale 2 après avoir raté de peu une accession en D1 qui s’est envolée dans le dernier sprint après avoir joué les premiers rôles durant tout ce championnat 2009/2010. Une saison de référence pour tous les sportifs de la Région devant le riche passé de cette équipe de Témouchent qui a toujours levé haut l’étendard de cette ville. Cette saison 2009/2010 a été celle d’un brillant parcours, celle d’une bonne saison réalisée par tous les joueurs et une place plus qu’honorable en D2. Le CRT, c’est le club qui était cher à tous ces anciens joueurs et dirigeants du Chabab qui ont marqué de leurs empreintes l’histoire de ce club, de ce patrimoine riche par la valeur des hommes qui ont su lui donner toutes ses lettres de noblesse.

Le Chabab de Témouchent qui fête en ce mois de mai ses quarante neuf printemps, a vu le retour massif de tous ses enfants et supporters qui ont rappelé les grands moments du Chabab pour prouver leur attachement aux “Rouge et Blanc” et que c’est certainement dans ces moments qu’on peut reconnaitre les siens et tous ces inconditionnels l’ont démontré d’une façon remarquable à l’occasion de ces deux accessions historiques (inter-régions et nationale 2). Telle a été donc rendue la monnaie de la pièce de ce soutien qui a été indéfectible et régulier. Cet anniversaire qui sera fêté dans la joie devant la volonté de TOUS qui demeure au service du CRT pour ne servir que ses intérêts. Ainsi donc, et au risque de nous répéter, que ce simple devoir de mémoire puisse trouver toute sa signification avec un Chabab qui retrouvera ses véritables couleurs au cours de ce printemps de cette année 2010 qui ne sera que mieux fleuri au grand bonheur de toute la population d’Aïn Témouchent car l’avenir du CRT semble bien balisé pour le hisser sur d’autres cimes avec l’avènement de l’ère du professionnalisme et le nouveau statut du Chabab dés la prochaine saison 2010/2011. Nous ne terminerons pas sans peut être nous excuser auprès de personnes que nous avons involontairement omis de citer dans le cadre de cet anniversaire et Dieu seul sait combien ils étaient nombreux a avoir fait du CRT leur seconde famille et à tous nous tenons à rendre un vibrant hommage, les uns morts et d’autres encore en vie à qui nous souhaitons une vie pleine de joie, de santé et de bonheur.

Source : Voix-Oranie

3 réflexions sur « Un anniversaire à l’aube d’un statut professionnel »

  1. information dramatique :
    nous avons le regret de vous annoncer le décès de la petite anissa RYAHI 15 mois survenu dans l’incendie de la maison de ses grands parents…
    toutes nos condoléances à la famille RYAHI de AIN TEMOUCHENT et région parisienne ansi qu’à la famille SEGHIR d’ ARGENTEUIL,,,, qu’allah acceuille ce petit ange près de lui… nous sommes vraiment touchés par ce drame et partageons cette douleur avec les parents…

  2. toutes mes condoleances a mon ami mohamed riahi pour le décès de sa petite fille agee de 2ans.
    ina lillah wa ina ilaihi raajioon…

  3. A fur et à mesure de la mesure de ma lecture de cet article, la tentation de faire un commentaire me démangeait de plus en plus. Plusieurs idées me traversaient l’esprit.

    Je commençait par me dire je suis fier de cette équipe, des Hommes qui l’ont construite ou plutôt « montée » (car la construction n’est pas terminée) surtout les premiers (rien contre les derniers).

    Puis, le temps de quelques secondes, je me suis posé quelques questions : il est bien cet article mais quel palmarès avons-nous ? aucun toutes catégories confondues. Aucun titre ! Voila, aucun titre ! Ah, et si le 17 Mai 2011, nous fêterions non seulement le cinquantième anniversaire mais aussi l’accession !

    A la fin de la lecture, en cherchant l’auteur de l’article, je « tombe » sur le premier commentaire. Décès de la petite Anissa Riahi ; et dans circonstances !

    J’arrête de rêver. Retour sur terre. Je penses à cette petite, à sa mère, son père, toute sa famille. Des larmes envahissent mes yeux…

    Inna lillahi wa inna ilayhi raji’oun. Allah yerhamha wa yerham jamii elmoslimine. Allah yerzak walidiha essabr. Ya Rabbi amine.

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