Il n’est pas excessif d’affirmer que les infrastructures de santé, dans la wilaya d’Aïn Témouchent, comptent parmi les mieux entretenues du pays. L’effort de modernisation mené depuis plusieurs années a permis, à plusieurs services hospitaliers, de retrouver un air de fraîcheur dont ils avaient grandement besoin. Si l’on se réfère au bilan de l’année 2008, près de 150 établissements et services assurent la couverture sanitaire des populations des 28 communes de la wilaya, soit, par rapport à 2007, une augmentation de 29 structures de proximité. Le fleuron de ce potentiel n’est entre que l’hôpital de 240 lits «Dr Benzerdjeb » inauguré en septembre 2006 et lequel est venu renforcer les trois établissements publics hospitaliers existants à Aïn Témouchent (157 lits), Béni Saf (207 lits) et Hammam Bouhadjar (144 lits). Une capacité d’accueil globale de 1.108 lits qui place la localité créditée d’un ratio d’un lit/397 habitants au-dessous de la norme nationale estimée à 1 lit/500 habitants. A cela, il faut ajouter 04 Etablissements publics de santé de proximité (EPSP), 25 polycliniques, 97 salles de soins, un complexe mère/enfant, une UMC, 11 U.M, un service de rééducation fonctionnelle, 02 centres de transfusion sanguine, 03 services d’hémodialyse et un centre d’hémodialyse privé. Une logistique médicale que confortent les indicateurs de développement du secteur à l’image des polycliniques dont le ratio local une unité pour 14.474 habitants est largement suffisant comparé à la moyenne nationale tolérable, à savoir une polyclinique pour 25.000 habitants.
En matière d’encadrement, la situation a assurément évolué puisque la wilaya enregistre, en 2008, un taux de couverture d’un médecin pour 567 habitants, un chirurgien-dentiste pour 2.442 habitants, un pharmacien pour 3.205 habitants et un paramédical pour 277 habitants. Tous ces paramètres sont inférieurs à la norme nationale, toutes catégories professionnelles confondues. A titre indicatif, le taux moyen admis est d’un médecin pour 2.000 habitants et un dentiste pour 6.000 habitants. En 2007, les différents secteurs sanitaires ont procédé au recrutement de 81 médecins généralistes, 21 chirurgiensdentistes et 152 paramédicaux. Dans le domaine de la santé scolaire, 34 UDS activent avec 41 médecins dont 19 exercent à plein temps, 33 chirurgiens-dentistes dont 15 permanents, 07 psychologues et 44 paramédicaux dont 19 vacataires. Le rapport 2008 n’aborde pas le volet épidémiologique, et notamment les malades à déclaration obligatoire. Nous nous sommes donc référés à un bilan de l’année 2007, pour situer la prévalence de certaines pathologies fréquentes. Les hépatites de type A, B et C dont les nombres s’élèvent respectivement à 34, 26 et 14 cas, semblent prendre de l’ampleur, la fièvre de Malte (34 cas), la tuberculose (11 cas), le sida (03 cas), la tuberculose pulmonaire (208 cas), les intoxications alimentaires (85 cas) … etc. Au total, 606 cas concernant les maladies à déclaration obligatoire, ont été signalés en 2007.
Quant aux projets en cours de réalisation, ils se présentent comme suit: construction d’un bloc administratif au niveau de l’établissement hospitalier «Dr Benzerdjeb» (travaux à 70%) prévu pour abriter le futur siège de la direction de l’hôpital et libérer ainsi l’aile médicale actuellement occupée. Il y a lieu également de souligner la création d’un centre intermédiaire de soins des toxicomanes dont le taux des travaux de construction dépassent les 30%, la réalisation d’une polyclinique à Hammam Bouhadjar et le lancement prochain d’un hôpital de 60 lits à El Amria une fois que les formalités réglementaires du marché liées à la passation du marché seront finalisées.
Voilà des acquisitions qui vont assurément améliorer davantage le standing sanitaire de la wilaya et, surtout, atténuer la demande en soins. A cet égard, l’hôpital Ahmed Medeghri poursuit toujours sa mue grâce au soutien de la DSP. Cet établissement qui date de l’époque coloniale, a entamé son plan de rénovation et plusieurs services affectés par le séisme de 1999 ont bénéficié de profonds aménagements. A l’instar de l’ex-service de maternité ouvert à la spécialité «Traumatologie – Orthopédie» après un grand lifting.
Une autre unité non moins sensible vient d’être fermée pour cause de travaux. Il s’agit du pavillon de pédiatrie. Les responsables de la santé ont décidé de son transfert au niveau de l’hôpital de Hammam Bouhadjar jugé plus apte à accueillir les enfants malades en attendant la réception, dans trois mois, de la structure à réhabiliter. Une garde d’urgence a été instituée au niveau des UMC. Une solution transitoire qui laisse cependant perplexe, vu qu’aucune autre structure, même pas l’hôpital «Dr Benzerdjeb» n’est en mesure d’abriter momentanément à l’échelle du chef-lieu de la wilaya, un service comme la pédiatrie.
Source : Echo-Oran
il faut aussi noter que l’hôpital Ahmed Medeghri se dotera prochainement d’un scanner. mais il faut d’abord construire le bloc qui va abriter le scanner.
Faut juste pas faire l’erreur du CHU et le mettre au….. 🙄 2e etage !! 😆