Pour avoir soumissionné à un appel d’offres émis par Algérie Télécom à Aïn Témouchent, en insérant dans son dossier comme référence une fausse attestation de bonne exécution, dans le but évident de bénéficier d’un marché, un entrepreneur et un bureau d’études font l’objet d’une enquête menée par la PJ de la sûreté de wilaya. L’opérateur privé devait soumissionner auprès d’Algérie Télécom pour la réalisation de son futur siège à Oran. Un projet pour lequel seules trois entreprises, dont la sienne, avaient déposé leurs offres techniques et leurs devis estimatifs visant à décrocher le marché. Ce fut donc l’entrepreneur K.R. âgé de 41 ans, qui décrocha le pompon, la commission des marchés d’Algérie Télécoms ayant jugé semble-t-il, qu’il présentait la meilleure offre.
C’était sans compter avec l’un de ses deux autres concurrents, qui vint vendre la mèche à Algérie Télécom d’Oran, histoire de lui signaler que le pseudo bénéficiaire s’était en fait servi d’une fausse attestation de bonne exécution, assurant que son entreprise s’était acquittée avec succès de la construction de l’annexe de la Bibliothèque Nationale de Aïn Témouchent. Il n’en fallait pas plus pour que l’administration des télécoms d’Oran délègue à celle de Témouchent le soin de procéder à une enquête de certification du document suspecté. A l’issue de cette enquête, il s’est avéré que ce document était bien falsifié. Pire, ce n’est même pas cet entrepreneur qui avait réalisé l’ouvrage de référence indiqué, mais une autre entreprise.
Il ne restait plus à Algérie Télécom qu’à déposer une plainte auprès du procureur de la République près le tribunal d’Aïn Témouchent, lequel a chargé la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya, de mener son enquête sur cette affaire. Convoqué par la PJ, l’entrepreneur suspecté a nié avoir déposé lui-même la pièce falsifiée dans son dossier. La police s’est également intéressée au bureau d’étude, responsable de l’étude du projet en litige. Un partenaire qui était, semble-t-il, au courant de la non-conformité du document présenté dans le dossier et savait également que le soumissionnaire n’a jamais été le maître d’ouvre du projet de la bibliothèque cité en référence. C’est ainsi que l’entrepreneur véreux et le responsable du bureau d’étude qui ne l’est pas moins, ont été mis en examen dans le cadre d’une enquête qui n’a pas encore livré ses dernières conclusions.
Source: Voix-Oranie