En créant leurs micros-entreprises à travers la wilaya d’Aïn Témouchent, certains jeunes entrepreneurs ont opté pour les créneaux de services (nettoiement, enlèvement des ordures ménagères). Mais, après s’être lourdement endettés auprès des banques, ils se retrouvent sans plans de charge, alors que les cités urbaines de la wilaya et leurs périphéries croulent sous les ordures. Il s’agit-là d’un créneau quelque peu différent des autres et comme les communes ne sont pas près de céder leurs services de nettoiement en concessions, le matériel acquis en majorité à crédit par ces jeunes, il y a de cela plus de 5 ans, ces derniers vivent dans l’angoisse de se planter et pour cause.
Aucune commune ne tient à faire appel à leurs services, ce qui aurait pu les aider à rentabiliser leur matériel composé, entre autres, de camions à bennes, de tracteurs à remorques, de ramasseuses, de citernes, etc., et qui jusqu’à ce jour, a bronzé au soleil en été et rouillé en hiver. Paradoxalement, d’importantes communes n’ont pas les moyens de ramasser les ordures dans certains quartiers et même de procéder à leur nettoiement. Pourquoi ne pas en céder une petite partie à ces jeunes entreprises, au demeurant fort menacées par les banques, qui les somment de rembourser leur crédits? Parmi ces gestionnaires, figure une femme qui a bénéficié d’un crédit pour se lancer dans ce créneau. Elle est venue nous voir en disant, que si elle est reconnaissante à l’Etat pour l’avoir aidée à créer et à équiper son entreprise, elle n’arrive pas à décrocher le moindre contrat avec n’importe quelle commune de la wilaya et pour cause. La plupart des communes sont sinistrées et restent perfusées financièrement au gré des humeurs de la wilaya, et ce, tant qu’elles ne seront pas capables de s’autofinancer pour rentrer l’argent dans leurs caisses. «Comme la banque est derrière nous, même un huissier ayant été désigné pour nous faire rembourser les crédits arrivés à échéance, seul M. le wali pourra nous aider à décrocher des marchés, portant sur des tâches que ne peuvent exécuter les communes dépourvues de moyens matériels et humains. Dans le cas contraire, même notre matériel sera saisi par huissier et revendu à bas prix au profit de la banque, sans que celle-ci soit pour autant assurée de récupérer entièrement ses crédits», a-t-elle conclu.
Source : Voix-Oranie