La campagne de récolte des olives s’est achevée à travers le territoire de la wilaya d’Aïn Témouchent, où la cueillette n’aurait pas dépassé les 27.307 quintaux, ce qui se traduit par une baisse sensible de 22%, comparativement à la saison écoulée dont la production avait atteint près de 35.000 quintaux. Quand on sait que la superficie consacrée à l’oléiculture représente 12.283 hectares, le rendement serait cette année de 2,22 qx/ha, ce qui est loin d’être le Pérou. Néanmoins, de source proche de la DSA, on apprend que la plus grande quantité produite cette année est dominée par l’olive de table, à laquelle ont été consacrés 20.360 quintaux (74,56% de la production), le reste, soit 6.947 quintaux, étant acheminé vers les huileries, pour donner 850 hectolitres d’huile d’olive seulement, ce qui donne le chiffre dérisoire de 12,2 litres d’huile au quintal. Autant dire que l’huile d’olive va être chère cette année.
Cette baisse de production a été justifiée, entre autres, par l’arrachage massif des oliviers trop âgés et datant de l’ère coloniale, les conditions climatiques jugées défavorables, la cueillette prématurée (avant la date habituelle) et l’anarchie qui a régné dans la cueillette par une main d’oeuvre peu expérimentée, ce qui s’est traduit par des branches cassées. Pour en revenir aux vieux oliviers, la sécheresse aidant, toute l’eau récupérée par leurs racines est plutôt absorbée par leur feuillage et surtout leur gros branchages, ce qui n’est pas le cas des jeunes arbres, dont les fruits sont mieux nourris et se développent beaucoup mieux. Ajoutons à cela, le manque de travail sérieux durant l’année agricole, notamment l’absence d’entretien de la terre, d’irrigation et d’engrais.
Toujours selon la DSA, la superficie oléicole est concentrée généralement dans les plaines de M’leta, réunissant 3.089ha d’oliveraies, les autres 9.194 ha étant répartis le long des routes et dans les champs agricoles. Toujours est-il, que 244.000 oliviers sont restés productifs et couvrent 3.901ha. Ce faisant, 8.382ha ne le sont pas encore, car ils sont constitués de jeunes plants essentiellement, répartis entre 1.072 ha de champs et 122.750 oliviers plantés en bordure des routes. En matière d’unités de transformation, la wilaya d’Aïn Témouchent dispose de 5 unités d’huileries, dont deux activent à hauteur de 100% à Hammam Bouhadjar, alors que les 3 autres connaissent des difficultés et luttent pour survivre. S’agissant des efforts consentis par l’Etat pour augmenter la plantation, celui-ci a permis de porter à 768.000 oliviers, une population oléicole de 196.000 oliviers (estimations 1999) et qui a pratiquement quadruplé en nombre.
Source : Voix-Oranie