Des individus sans scrupules, profitent de la détresse des jeunes, pour les jeter dans la gueule du loup. Le phénomène n’est pas nouveau depuis que la côte espagnole attire de plus en plus d’intrépides garçons et filles, touchés par le mal de vivre. Le métier de passeur est devenu celui de la mort et les tragiques évènements que viennent de connaître les plages du Centre, de l’Est et de l’Ouest du pays, constituent autant de signes graves d’un malaise social auquel les politiques se doivent de trouver des réponses urgentes. Les services de sécurité de la wilaya d’Aïn Témouchent ont au cours de la semaine écoulée, démantelé un réseau d’escrocs qui faisaient miroiter aux candidats à l’immigration clandestine, la possibilité de s’évader à travers mer en direction de l’Espagne.
La traque du groupe de malfaiteurs a commencé suite à une plainte d’un citoyen originaire de la wilaya de Relizane, dans laquelle il déclare que son frère a versé la somme de 50 millions de centimes à un individu se trouvant à Oran, et que lui-même est en contact téléphonique avec un complice qui réclame, avant le grand départ, un second montant de 40 millions de centimes. Munis de ces informations, les policiers d’Aïn Témouchent entraînent le suspect T.F. jusqu’à la localité d’El Malah, où il sera arrêté. L’enquête dévoilera l’identité des deux compères résidant à Oran. Il s’agit de A.S. âgé de 30 ans et A.H. de 22 ans, qui sont à leur tour écroués. Le premier s’avère être un fuyard recherché pour son implication dans deux affaires. L’une pour vol qualifié et la deuxième pour association de malfaiteurs.
Le trio avait projeté d’organiser des opérations de transfert de harraga à partir d’une plage d’Oran. L’argent soutiré aux malheureux jeunes devait servir à financer en partie les équipements de la traversée. La bande a été présentée devant le procureur près le tribunal d’Aïn Témouchent qui a ordonné l’incarcération provisoire des trois membres.
Source : Echo-Oran