Une première en chirurgie oesophagienne

chirurgieAu moment où certaines structures de santé du secteur public – comme celles du privé d’ailleurs – sont décriées, l’hôpital civil d’Aïn Témouchent vient de réaliser un remarquable exploit médical, toutes proportions gardées, en réussissant dernièrement une délicate intervention chirurgicale qui a duré cinq longues heures, sur un malade âgé de 68 ans. Mme A.B., souffrant d’une tumeur au bas oesophage a pu, au bout de 12 jours, regagner son domicile avec un pronostic très favorable.Et ce, après avoir long temps traîné dans plu sieurs établissements hospitaliers, dont celui de Tlemcen où il a séjourné durant deux mois sans que son état ne connaisse une quelconque amélioration, à son grand désespoir et celui de sa famille.
C’est alors que le Dr Benbayer, de l’hôpital Ahmed Medeghri d’Aïn Témouchent, en concertation avec le service de réanimation dirigé par le Dr Daho, décida de consulter le Pr. Khellif qui active au sein de l’EHU d’Oran dans les affections oesophagiennes, une spécialité dont il est un des rares représentants dans tout l’ouest du pays. Le maître praticien donna son accord, non sans s’être assuré au préalable des conditions de déroulement de l’intervention. Il manquait un plateau technique en place, dont une sonde que le Dr Benbayer s’empressa de commander auprès de la direction de l’hôpital.
Celle-ci lui livrera quatre sondes au lieu d’une seule, afin de prévenir tout éventuels besoins. Une excellente réaction plus psychologique qu’administrative. Le professeur Khellif, assisté du Dr Benbayer et des médecins réanimateurs, les praticiens Daho et Bellabès passent, sans plus tarder à l’action. L’équipe ayant auparavant soumis le malade aux examens classiques et procéder à l’équilibre des fonctions vitales du fait de son problème de «dénutri» (sous alimentation).
Les chirurgiens interviendront à deux niveaux, abdominal et thoracique vu la localisation de la tumeur. C’est ce qui explique le temps nécessaire à ce type d’intervention, qui dure entre cinq et sept heures, heures sans compter le temps consacré au travail pré et post-opératoire. Il a été précisé que par le passé, la pathologie en question exigeait des soins à l’étranger. C’est dire que le défi relevé par l’équipe encadrée par le Dr Khellif qui a ouvert la voie à d’autres actes chirurgicaux relevant de la même étiologie comme par exemple l’oesophagite caustique, due à l’ingestion de produits corrosifs, lesquels peuvent provoquer des tumeurs évolutives.
A ce propos, les victimes de tentatives de suicide ou d’accidents domestiques, qui sont nombreux chez les enfants qui peuvent ingurgiter par mégarde de l’eau de Javel ou d’autres détergents. Dans ces cas-là, le recours à la chirurgie oesophagienne est parfois indiqué. D’où l’importance des échanges médicaux et chirurgicaux dans le but d’autonomiser les hôpitaux et rentabiliser les compétences. A l’annonce de la nouvelle, quelques confrères du Dr Benbayer, exerçant dans des structures publics et privées, se sont manifestés pour demander que l’on prenne en charge leurs malades atteints de syndrome similaire. Pourtant, l’hôpital Ahmed Medeghri n’est pas mieux doté par rapport aux CHU de la région ouest qui possèdent et les moyens et les capacités humaines pour pratiquer ces types d’actes chirurgicaux. Il y a probablement un problème : manque de confiance en soi, volonté d’éviter les interventions lourdes nécessitant une mobilisation d’un personnel nombreux… puisque la technique, pour peu que l’on s’y intéresse, semble à la portée de n’importe quel praticien doué. Grâce à un staff de médecins aguerris, l’hôpital Ahmed Medeghri d’Aïn Témouchent tente de casser ce tabou. D’ailleurs, il vient également d’opérer avec succès une patiente présentant un prolapsus rectal, en attendant de s’attaquer à deux autres cas touchant la sphère de l’oesophage.
Et dire qu’il y a peu de temps certains esprits malveillants ne donnaient pas cher de l’avenir du vieil hôpital au moment de l’ouverture du nouvel établissement hospitalier. En fin de compte, les statistiques du 1er semestre 2008 sont là pour attester du dynamisme des équipes médicales qui souhaitent disposer de plus de moyens technique afin d’assister les malades à haut risque. La vie n’a pas de prix mais la santé, elle, a un coût.

Source : Echo-Oran

2 réflexions sur « Une première en chirurgie oesophagienne »

  1. bravo à l’équipe qui a réaliser cet exploi , bravo a l’dminisration qui a suivi bravo au proffésseur qui a encouragé l’équipe afin de réaliser cet exploi et qui à prouver que meme dans un viel hopital les hommes et les femmes compétents ayant la foi et l’amour de leur pays dans les veines peuvent créer la surprise .Nous sommes trés fiers de cette équipe RABI YESTORHOM.Je constate avec plaisir que beaucoup de choses bouges dans le bon sens et ont ne peux qu’etre fier de sa ville AIN TEMOUCHENT encore bravo et toute mes félicitations a tous ces praticiens et praticiennes

  2. Salam aliyakoum wa ramadhan moubraek à tous non amis témochentois.

    Bravo à l’équipe chirurgilacle qui a pu réaliser cet exploit.

    Félicitations aux témouchentois pour le nouveau hopital.

    Mohammed du maroc « Fidélé à Témouchnet_ info ».

    Vraiment, avec ce site je me sens à graba et à Sidi Said ….

    Mohaùmed du Maroc.

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