L’association algérienne de lutte contre l’analphabétisme «Iqra’» d’Aïn Témouchent, qui réunit 2.172 apprenant(e)s sur les 3.100 analphabètes ciblés, a organisé une journée d’étude dans la paisible commune d’Aghlal, placée sous le slogan «l’association «Iqra’», génération fidèle aux Chahids». Ont assisté à cette journée, 72 enseignant(e)s affilié(e)s à cette association présente sur le terrain depuis 7 années, dont 65 d’entre eux sont recrutés dans le cadre du contrat de pré-emploi (CPE). A cette occasion, le président de l’APC d’Aghlal a animé une conférence, dans laquelle il a mis en exergue l’effet du nationalisme sur la génération de Novembre, bien qu’elle fût illettrée dans sa grande majorité, avant d’insister sur «les valeurs culturelles nationales que le colonialisme français n’a pu enlever au peuple algérien, et ce, en dépit de 132 ans d’occupation.» L’inspecteur de l’éducation et journaliste, M. Bekkaï Abdellah, lui succéda pour aborder le thème de la psychologie pédagogique et son effet sur l’abolition de l’analphabétisme. En parfaite coordination avec l’office national de lutte contre l’analphabétisme, placé sous la tutelle du ministère de l’Education nationale, un programme pédagogique unifié est dispensé, selon lui, au profit de 2.172 apprenant(e)s de la langue nationale, soit plus de 70% de la population des illettrés ciblés et qui est estimée à 3.100 personnes.
Selon le président de cette association, M. Cherroud Sidi Mohamed, les enseignant(e)s en exercice n’ont pas encore perçu leurs salaires, depuis le mois de décembre dernier, ce qui ne les empêche pas d’activer avec abnégation dans les classes implantées à travers 22 communes sur les 28 que compte la wilaya d’Aïn Témouchent. Et ce, en attendant d’autres recrutements, pour couvrir les six communes restantes, pour la plupart, rurales et enclavées. «Il est d’autant plus regrettable que des citoyens soient ainsi privés de cette opportunité du siècle», conclura notre interlocuteur.
Source : Voix-Oranie