La période hivernale, au vu des premiers dégâts causés par les intempéries ici et là, s’annonce problématique. Il est patent qu’outre l’imprévoyance des gestionnaires locaux, beaucoup d’ouvrages et d’édifices dont la réalisation remonte à quelques années seulement ont révélé des malfaçons. Un phénomène qui du reste n’est pas propre à la localité d’Aïn Témouchent, étant donné que nombre d’autres régions viennent de subir d’importants préjudices à la suite des récentes inondations. Si en matière d’alimentation en eau potable les services de l’hydraulique prévoient une sensible amélioration des capacités de stockage, au plan de l’assainissement et de la protection de l’environnement, la situation risque de provoquer divers autres désagréments en dépit des grands aménagements apportés en vue de protéger les agglomérations, les terres agricoles et les infrastructures routières contre les crues et les inondations.
La plupart des principaux oueds traversant les centres urbains ont connu des travaux de consolidation : les oueds d’Aïn Témouchent, El Malah, Chaâbat El Leham, Aïn Kihal, Bouzedjar, Ferra, Ouizert et l’oued Azzougoune dans la commune d’Aïn El Arba. Pour ce qui concerne les réseaux d’assainissement, les avaloirs, les regards et canaux d’évacuation, il semble que les APC se soient prises en retard en matière de contrôle, car les actions de nettoyage et de curage se déroulent en principe durant la saison estivale. Faut-il rappeler que les fortes averses qui se sont abattues sur la localité les 28 et 29 novembre 2007 ont enregistré une moyenne de 87 millimètres de pluie dont 42 mm tombés en une seule heure. Cette exceptionnelle pluviométrie a provoqué comme on s’en doute des débordements au niveau des oueds et des systèmes de collecte des eaux pluviales. Même l’oued Azzougoune censé avoir été aménagé n’a pas résisté aux flots qui ont envahi le douar de H’maïda. Les points noirs répertoriés à l’échelle de la commune d’Aïn Témouchent connaissent pour leur part des dégâts périodiquement.
C’est ainsi qu’à proximité du centre des personnes âgées, le remplacement de la conduite de raccordement des eaux usées par une autre de diamètre 500 connectée au collecteur principal s’avère nécessaire pour préserver cette zone des inondations. A hauteur de la cité des cadres, une opération similaire est programmée. Quant au parking des poids lourds, situé près du centre sportif de Chaâbat El Leham en face de l’INSFP, il demeure sous la menace des inondations par les eaux provenant principalement du lotissement 411 lots dépourvu de voirie et réseaux divers (VRD. Par ailleurs, un projet de pose d’un collecteur sous la voirie longeant l’antenne de la bibliothèque nationale et le parc d’attractions permettra d’évacuer les eaux stagnantes en période d’hiver.
A Hammam Bouhadjar (cité Sorecor), Oued Sebbah (recalibrage de l’oued), Oulhaça (centre de Tadmaïa), Souk El Tenine (aménagement du réseau d’assainissement), Ouled Taoui (oued Ouizert), Kouamlia (centre urbain), El Malah (recalibrage de l’oued) et Emir Abdelkader (aménagement de l’oued Faïd El Attache), tous ces points noirs en effet constituent une menace pour l’environnement, et leur élimination, une urgence en prévision de la détérioration probable des conditions climatiques.
Source: Echo-Oran