Plusieurs fellahs activant dans les exploitations agricoles de la wilaya d’Aïn Témouchent et qui ont versé leur apport initial pour acquérir un tracteur financé en partie par l’Etat, expriment leur colère contre la lenteur que met la BADR à payer cette part, pour leur permettre d’engager les travaux agricoles. Selon nos interlocuteurs, 25 dossiers ont été traités et déclarés éligibles par la DSA de la wilaya de Aïn Témouchent. Des dossiers transmis à la BADR, avec la mention «Avis favorable». La banque a ensuite convoqué les futurs acquéreurs de ces tracteurs, pour leur faire verser à sa caisse l’apport initial, de l’ordre de 196.600,00Da. Affaire qui fut expédiée en date du 23 février 2009, sachant bien que leurs dossiers de demandes datent de l’année… 2004. A signaler que l’Etat finance une partie du matériel demandé et que la BADR avance le reste sous forme de crédit. Seulement, après avoir réceptionné le dossier complet et encaissé l’apport initial, la BADR continue à observer un silence radio sur la question. Selon un premier témoin pris parmi ces attributaires, M. Sabri Kacem en l’occurrence, à chaque fois qu’il s’inquiète du problème auprès de la BADR, on lui répond de repasser le lendemain voire le surlendemain, en repoussant à chaque fois l’échéance fatidique.
Et de s’interroger si cette lenteur ne serait pas liée avec la décision prise par le président de la République, à la veille de son 3ème mandat, celles d’effacer les dettes contractées par les fellahs durant les deux premiers. Une décision qui aura au demeurant coûté très cher aux caisses de la BADR, alors que les modalités de compensation qu’elle est en droit d’attendre de la part des pouvoirs publics, ne sont pas encore concrétisées dans les faits.
Autrement dit, pour pouvoir allouer d’autres crédits, après avoir effacé les anciens, il faut d’abord renflouer ses caisses. Un renflouement dont le chèque ne serait pas encore libellé au niveau du ministère de tutelle, selon certaines sources.
Néanmoins, les travaux de la terre n’attendant pas, ces fellahs lancent un appel aux responsables de la wilaya, à leur tête le wali M. Bouderbali Med, pour régler ce problème bloquant pour les 25 exploitants qui réaffirment leur nécessité de disposer rapidement de ce matériel, pour engager des travaux exigés par la terre en cette période cruciale de la saison agricole.
Source : Voix-Oranie