Déficit en moyens de transport

busInvité de la radio locale, le directeur des Transports de la wilaya d’Aïn Témouchent s’est aimablement prêté au jeu des questions et réponses des citoyens, dont l’intérêt pour le secteur est indéniable au vu des nombreux appels émanant ici et là, notamment de centres ruraux plus ou moins enclavés. Le déficit de lignes souvent évoqué reste imputable, d’après le responsable interrogé, à l’absence d’investisseurs dans le créneau. De plus, l’augmentation de la demande a fait que des dessertes comme Aïn Témouchent-Sidi Bel-Abbès ou Aïn Témouchent-Tlemcen sont saturées. Les deux destinations citées connaissent un important flux d’étudiants qui pourrait grandement diminuer avec la réception à moyen terme d’un pôle universitaire à Aïn Témouchent. Quant à la ligne Aïn Témouchent-Oran, elle semble pour l’instant épargnée, et ce, en partie grâce à la disponibilité du train qui assure quatre rotations quotidiennement en attendant l’entrée en service du TGV. De nouvelles rames qui nécessitent des aménagements de la voie ferrée, selon des sources averties.
La situation des transports dans les zones de Béni-Saf et de Oulhaça est jugée encore en deçà des besoins de la population. C’est du moins ce qui ressort des interventions des auditeurs. Un autre aspect, également soulevé avec force, a trait aux horaires lesquels seraient peu respectés par les chauffeurs de bus. Ces derniers ont pris la mauvaise manie de faire patienter les voyageurs jusqu’à occupation complète des places, voire même du couloir de passage, et ce, en dépit du timing fixé entre deux rotations. Autre anomalie dénoncée, celle-là concernant les arrêts réglementés; la plupart des transporteurs en effet n’en ont cure et stationnent au gré des desiderata.
D’autres avatars ont été signalés, comme par exemple le mauvais entretien des véhicules, l’état dégradé des sièges, des rideaux anti soleil,… etc. Sans compter la lenteur des trajets due aux ramassages impromptus et aux passages obligatoires par les villages. Pourtant, le parc des engins s’est enrichi en 2007 de 27 bus supplémentaires, portant ainsi la flotte à 348 véhicules, soit 7 002 places contre 6 373 en 2006.
Le nombre de taxis, quant à lui, est estimé à 817 ce qui, comparé au nombre de licences de taxi délivré, soit 1 483, représente un taux de 53%, lequel taux sur les 28 communes que compte la wilaya atteint 50% dans 06 seulement d’entre elles. En fait, ce sont les trois grandes daïras, à savoir Aïn Témouchent, Béni-Saf et Hammam Bouhadjar, qui se partagent respectivement 354, 170 et 55 licences d’exploitation de taxi. Le transport de marchandises a connu pour sa part un léger progrès, le nombre d’opérateurs étant passé de 925 en 2006 à 979 en 2007. Il reste que ce parc est dominé par les tracteurs censés circuler dans les champs et attribués à cet effet, mais qui sont utilisés qui pour le transport de matériaux de construction qui pour la vente de l’eau, une véritable noria d’engins stationnés sur la route de Chaâbat El-Leham dont l’activité au niveau du périmètre urbain de la ville pose de sérieux problèmes, au même titre d’ailleurs que les camions de gros tonnage qui traversent les quartiers résidentiels si tant est que ce qualificatif revêt de nos jours une quelconque signification dans une localité comme à Aïn Témouchent de plus en plus défigurée par les atteintes au cadre de vie.
Il est impossible à ce propos de ne pas relever que deux dangers essentiels pèsent actuellement sur le devenir d’une cité autrefois connue pour sa coquetterie. Il y a en premier le phénomène de la pollution lié au nombre croissant de voitures et ensuite l’avancée du béton qui a «bouffé» presque tous les espaces verts ou conçus en tant que tels. Faut-il craindre donc pour l’avenir d’une cité qui grandit trop vite ?

Source : Echo-Oran

1 réflexion sur « Déficit en moyens de transport »

  1. Mis à part « le déficit en moyen de transport » traité par cet article ,je comprends que l’anarchie qui règne dans les transports est inqualifiable .Je comprends aussi que les transporteurs avec leurs poubelles appelées pompeusement
     » En-nakl el hadari » n’ont aucun respect pour les usagers qui ont renoncé depuis longtemps à revendiquer leurs droits face à l’irrascibilité de certains conducteurs
    MAIS QUE FAIT LA DIRECTION DES TRANSPORTS?
    Et les tracteurs circulant dans la ville . Parlons-en Je croyais que ce temps était révolu depuis longtemps Allah yestour

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