Des agressions à l’arme blanche non dénoncées

Hier, vers 5h du matin, deux femmes en attente devant un cabinet médical en vue de retirer un ticket pour une visite dans la journée, ont été agressées à l’arme blanche, une épée, par un individu qui s’est fait remettre le sac de l’une d’elles. Cela s’est passé dans une rue située juste derrière la wilaya, à Haï Zitoun. En s’approchant des deux victimes, une jeune femme qu’accompagnait sa tante, l’individu s’est voilé la face avec son tricot qu’il a remonté puis a tiré son arme qu’il tenait dans son dos, dissimulée sous son tricot. Les déchirants cris de détresse ont réveillé en sursaut le voisinage, mais il était trop tard pour faire quoi que ce soit, l’agresseur s’étant éclipsé. La tante, qui l’avait suivi de ses supplications pour récupérer au moins les papiers, a remarqué qu’il avait rejoint deux de ses complices qui l’attendaient plus loin, ce qui l’a obligé à rebrousser chemin. Par ailleurs, selon plusieurs sources, et selon le même scénario, d’autres agressions ont été perpétrées hier par le même groupe à différents endroits de la ville ; des agressions qui n’apparaîtront pas sur les statistiques de la police puisque les victimes n’ont pas porté plainte.
Pour ce qui est de la malheureuse patiente du cabinet médical, elle a perdu tous ses documents dont des analyses médicales payées à grands frais ainsi que l’argent qu’elle portait sur elle. Cette attaque interpelle sur la pratique de certains cabinets qui imposent aux patients de se présenter tôt le matin pour avoir accès à leurs consultations. En effet, il faut être là avant la distribution des tickets de passage, de préférence parmi les premiers venus, pour prétendre en obtenir un. Parfois, c’est l’échauffourée entre patients parce que leur nombre dépasse celui des tickets du jour. Cette cynique pratique permet au thérapeute de s’assurer de la motivation réelle de ceux qui viennent prendre rendez-vous et, ainsi, de n’avoir aucune défection sur ses consultations de la journée. Dans cette affaire, non seulement le malade est traité de moins que rien mais, également, le voisinage est, chaque jour et tôt le matin, dérangé par les conversations de la « clientèle » et le stationnement de véhicules dont certains conducteurs mettent la radio à fond pour passer le temps.

Source : El-Watan

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