L’île de Rachgoune, distante d’une trentaine de kilomètres du chef lieu de la wilaya de Ain Temouchent, a été proposée au classement en tant que zone humide, a-t-on appris du directeur de l’environnement.Cette proposition s’est effectuée dans le cadre de la mise en oeuvre du projet portant sur la protection et l’aménagement des zones naturelles Chenoua/Anses de Kouali (Tipaza), des îles Habibas (Oran) et de l’île de Rachegoune (Ain Temouchent), initié par le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme (MATET), a-t-il précisé. Il a ajouté qu’un bureau d’étude français a élaboré une étude d’aménagement de cette île, qui est également concernée par une proposition de classement introduite par le secteur culturel devant l’importance de son passé historique. L’étude d’aménagement qui est presque achevée, a indiqué le directeur de l’environnement, a constaté que «l’île n’est pas dégradée», mais nécessite, néanmoins, certains travaux dits «légers» avant son ouverture au public, aux chercheurs et aux étudiants.
Partie prenante du domaine du littoral, cette île d’une superficie de douze hectares, a été fréquentée par l’homme durant la préhistoire, indiquet-on. L’aménagement doit par conséquent, a-t-on noté, «obéir à la loi 02-02 portant protection du littoral », notamment, «l’interdiction de toute construction en dur sur le territoire de l’île». Entre autres propositions d’aménagement contenues dans l’étude, il est signalé l’agrandissement de l’embarcadère qui passera de 02 à 05 places, la réalisation d’une petite piste en léger (pas de goudron), et la réhabilitation du poste de vigile. Le directeur de l’environnement a également signalé la construction en léger de petites rues pour recevoir les étudiants, l’équipement du phare en moyens plus importants de récupération d’eaux pluviales et la réalisation d’un petit abri de pêche qui servira «en cas de mauvais temps». Une amenée d’énergie solaire en photovoltaïque est suggérée, parallèlement, à la pose de petits panneaux de sensibilisation du public mettant l’accent sur l’importance du site, et sur l’intérêt de le protéger.
Source : Echo-Oran