La mercuriale des prix des fruits et légumes connaît en cette période une montée assez inquiétante. De quoi donner le tournis aux habitués du marché couvert d’Aïn Témouchent ; jugez en : la tomate a grimpé en flèche pour atteindre le prix de 100 dinars le kg, la salade est proposée à 60 DA/Kg, les haricots verts à 80 DA/kg, la carotte à 50 DA/kg, le citron à 100 DA… tandis que le poulet est affiché à 270 dinars le kilo. Pour ceux qui prisent le poisson, la sardine s’écoule à 200 DA/kg, sans compter le fait que celle-ci est souvent pêchée encore petite. Côté fruits et légumes, la clémentine qui occupe la majorité des étals tarde à descendre au dessous de la barre des 100 DA. Une flambée, dont les effets sur le pouvoir d’achat des couches à faible revenu, risque de s’amplifier à l’approche de l’Aïd El Adha.
Le phénomène récurrent est-il particulier à la wilaya d’Aïn Témouchent ? Comparés aux prix approchés sur les marchés de Tlemcen ou Oran, que nous avons visités, il est clair que ceux pratiqués à l’échelle locale restent surévalués. Pourtant, l’on ne cesse de rappeler que la région d’Aïn Témouchent était à une certaine époque un centre d’attraction en matière de légumes et de poissons, vu la proximité des ports de Béni Saf et Bouzedjar.
Aujourd’hui, le flux s’est inversé au profit des métropoles de l’ouest ; d’autant que le commerce informel attire de plus en plus de monde. Des intermédiaires successifs, le produit passant entre plusieurs mains qui font répercuter les marges bénéficiaires sur le consommateur. Les jeunes sans travail ou les fortunés spéculateurs agissent ainsi sur le marché selon leur guise. Pendant ce temps, les pouvoirs publics semblent impuissants face à ces pratiques, souvent tolérées au nom de la paix sociale, compte tenu du chômage endémique qui sévit. Mais au train où vont les choses, tout porte à croire que derrière chaque chômeur se cache un commerçant en puissance. Bref, quand les agriculteurs se plaignent du manque de moyens en dépit de la mise en œuvre de deux plans de soutien à la relance du secteur, la baisse des fruits et légumes n’est pas pour demain. A moins d’une régulation du marché par le truchement des importations. Et si les marchands de la localité se sont mis d’accord pour saigner le consommateur, les maquignons, eux, n’ont pas dit leur dernier mot. Le mouton de l’Aïd vaudra certainement son pesant de… viande.
Source : Echo-Oran
TANT que les pouvoirs publics continuent à gérer le pays avec laxisme au nom d’une paix civile qui profite beaucoup plus aux prédateurs à l’affut de cette faiblesse, l’honnête citoyen restera indéfiniment à la merci des commerçants verreux, aveugles et insensibles à la détresse de leurs frères , activant avec aisance au mépris des lois ,motivés seulement par l’appât du gain facile
Allah youstour echââb min had les vautours wa yehdi men khlak