Introduction du repérage électronique

biometrieLe commandant du groupement de la gendarmerie nationale d’Aïn Témouchent, M. Réda Aoudia, assisté du chef de sa cellule de communication, M. Ayoub Abderrahmane, ont animé jeudi dernier, à l’Hôtel Bel-Air, un point de presse auquel ont été invités les correspondants de la presse locale et nationale et au cours duquel ils ont fait état de l’introduction du repérage électronique et de la biométrie le long de nos frontières. Comme les représentants de la sûreté de wilaya ont également pris part à cette conférence, ce fut l’occasion pour les deux institutions d’exposer les bilans de leurs activités respectives. Tout en faisant l’éloge de l’esprit de coopération régnant entre les gendarmes et les policiers d’Aïn Témouchent, en matière de lutte contre les stupéfiants, la «harga» et la contrebande, M. Ayoub a rappelé l’implantation de 154 postes de gardes-frontières, entre Maghnia et Bechar, ainsi que la mise en opération de deux projets structurants.
Selon la même source, le premier concerne la détection électronique du son et de l’image, et dispose d’un système de messagerie capable de transmettre en temps réel toutes les informations de repérage au niveau central de décision. Quant au second dispositif, dénommé «AFIS», il introduit la biométrie dans le contrôle automatique des empreintes (digitales et autres), ce qui a permis de mémoriser 200.000 armes détenues réglementairement. En se basant sur les investigations de la gendarmerie, le conférencier a fait un parallèle entre l’exportation de la drogue via la Libye et l’importation du tabac issu de la contrefaçon. Revenant au phénomène de la «Harga», qu’il estime en nette régression, M. Aoudia a déclaré, qu’après la dernière tentative avortée de 14 «harraga» à Béni-Saf, les recherches se poursuivent toujours pour mettre la main sur le baron de la «Harga», surnommé «Batata», un quadragénaire d’obédience salafiste. Abordant le plan Delphine, il dira que les effectifs ont été renforcés par l’apport de 1.800 gendarmes et de 2 hélicoptères, appelés à assurer la sécurité de circulation et celle des personnes tout le long des côtes oranaise, témouchentoise et tlemcénienne. Ceci étant, il rappelle que 17 postes de surveillance sont ouverts par la gendarmerie sur les plages autorisées à la baignade dans la wilaya d’Aïn Témouchent, sachant que la surveillance des 3 plages de Béni-Saf reviennent à la sûreté de wilaya, dans le cadre du plan Azur.
Dans le domaine de la contrebande, ces deux institutions auront saisi quelque 3.000 oiseaux chanteurs, du type «mulet», hybrides issus de croisements entre le canari réputé pour la qualité de son chant et le chardonneret dit «élégant» connu pour la richesse de son plumage. Eclos et élevé au Maroc, cet hybride d’oiseau chanteur est introduit illégalement en Algérie, pour rejoindre les marchés se tenant habituellement à Alger, Constantine et/ou Annaba, où il serait coté jusqu’à 8.000 Da.
Comme les oiseleurs marocains tiennent à protéger leur part du marché, ils ne refilent aux Algériens que ces oiseaux hybrides, donc stériles à la reproduction, après avoir récupéré nos chardonnerets à bon compte. Pour l’anecdote, ces mulets sont très demandés par les amateurs de cannabis, qui n’hésiteraient pas à partager leurs graines avec ces oiseaux pour que leurs chants ne soient que mieux appréciés par leurs auditeurs. Selon l’orateur, 15 oiseleurs contrebandiers ont été arrêtés et écroués, tandis que leurs «otages ailés» ont été relâchés dans la nature.

Source : Voix-Oranie

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