La campagne des fenaisons qui semble démarrer très fort, au vu des moyens importants mobilisés pour la mener à bien, attire déjà les spéculateurs dont les camions sillonnent les environs de la plaine de la M’leta. Un parc très important de tracteurs tirant des faucheuses, des ramasseuses, des presses et des botteleuses sillonne déjà les routes entourant le périmètre de la M’leta, où plus de 5.000 hectares sont consacrés cette année au fourrage destiné à l’alimentation du bétail. Il faut dire que contrairement aux années passées, le fourrage de cette saison sera constitué essentiellement de bottes d’avoine, au lieu d’être mélangé à des céréales qui ont raté leur épiaison. Le fourrage provenant de la plaine de la M’leta est très demandé par les éleveurs de bovins, notamment les producteurs de lait, car il est riche en vitamines très demandées également pour l’engraissement des veaux destinés à la boucherie.
Malheureusement, ce fourrage n’ira pas forcément aux seuls producteurs, du moins dans un premier temps. C’est du moins ce que laisse penser la noria des camions venus de tout le territoire national et dont les propriétaires s’accaparent les bottes de fourrage en plein champ à raison de 250Da l’unité, en attendant de les remettre sur le marché les jours de disette à des prix défiant l’entendement.
Ceci, en attendant également la campagne des moissons battages qui débutera par l’orge à la fin du mois courant, avant de se poursuivre avec le blé tendre et le blé dur. Les mêmes camions reviendront alors enlever les bottes de paille de céréales à raison de 100Da l’unité, toujours à des fins de spéculation. Un fléau générateur de stockage anarchique et de risques d’incendies, comme cela s’est produit trop souvent par le passé.
Source : Voix-Oranie