La place Mohamed Boudiaf retrouve sa vocation

boulevard temouchentLes activités clandestines posent un vrai problème de gestion de l’espace urbain. L’on assiste actuellement à une reprise en main décidée par les autorités centrales afin d’éradiquer toute forme d’atteinte à l’environnement. Il reste que le commerce informel, face la crise du chômage, constitue une soupape de sûreté et nourrit de nombreuses familles. Le phénomène adossé à cette réalité a pris de l’ampleur au point que la quasi-totalité des cités éprouvent du mal à concilier les exigences d’une urbanisation moderne et les scrupules liés à la préservation des espaces squattés au nom de la «paix sociale», d’autant plus que beaucoup d’indus occupants ont bénéficié par le passé d’autorisations délivrées par les APC, durant une conjoncture où le populisme et le clientélisme constituaient des créneaux fort rentables. D’autres contingents de chômeurs sont venus investir de nouveaux lieux, à telle enseigne que les places stratégiques se monnaient au prix fort, comme des fonds de commerce. Parfois, les choses se compliquent et il n’est pas rare d’assister à des rixes souvent mortelles entre «trabendistes». Les pouvoirs publics ont décidé de mettre le holà à cette situation devenue ingérable. Premier bastion libéré, la place Mohamed Boudiaf qui vient de retrouver sa vocation.
Les revendeurs ont été déplacés sur la placette située à l’entrée principale du marché couvert en cours d’aménagement. Une mesure provisoire qui les empêchera pour l’instant de renouer avec l’oisiveté ou peut-être les larcins. D’autres actions de ce genre sont attendues pour libérer également les trottoirs et mettre fin à l’anarchie qui règne sur certaines artères où les piétons sont obligés de se rabattre sur la chaussée faute de passage. Le problème fut maintes fois évoqué à travers ces colonnes mais aucune réaction n’a été enregistrée. Difficile de se mettre à la place du commun des citoyens lorsqu’on est exempté des corvées du panier. Quoi qu’il en soit, il convient de saluer ce retour à la «discipline» qui s’accompagne d’un grand lifting de la cité.

Source : Echo-Oran

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