Poursuivant ses visites d’inspection et de travail à travers les communes de la daïra de Béni Saf, hier, le wali de la wilaya d’Aïn Témouchent, monsieur Bouderbala Mohamed, a durci le ton et s’est montré intransigeant à l’endroit de tout l’environnement technico-administratif en charge de la gestion des programmes de logements sociaux participatifs, ruraux et locatifs ainsi que le fameux programme des 100 locaux à usage professionnel par commune. Mais ses avertissements étaient sévères et très accentués à l’égard des entreprises accusant des retards dans la livraison des projets lancés, toutes opérations confondues. Le message était on ne peut plus clair cette fois-ci car ceux qui savent décrypter son codage comprennent que des sanctions vont tomber si toutefois les décisions prises sur sites ne seront pas traduites par des actions concrètes à même de redynamiser les chantiers dormants.
Cependant, la balle n’est pas uniquement dans le camp des entrepreneurs car ils avaient connu auparavant des contraintes d’ordre technique ayant généré des changements de sites et engendré des terrassements faramineux. Non initiées et maîtrisant peu la procédure administrative pour l’aboutissement des dossiers techniques et ceux des souscripteurs vis-à-vis de l’administration et des banques, des entreprises, malgré leur bonne volonté et foi avérée, se sont retrouvées dans une situation d’impasse à tel point qu’elles menacent de plier bagages dans une semaine si aucune évolution n’apparaît à l’horizon. Parmi les principaux acteurs de l’environnement technico-administratif, se trouve le CTC qui cause d’énormes désagréments aux entreprises et face auquel les responsables demeurent indécis ne sachant quoi faire et comment agir malgré les différents contacts opérés par le wali à l’endroit de la direction régionale. Le premier responsable de la wilaya n’a pas mâché ses mots cette fois-ci. Il a donné le feu vert au secteur de l’habitat de passer outre et travailler avec les antennes CTC des wilayas limitrophes.
Abordant cet aspect dans le même sillage, le DLEP, lui aussi très inquiet, estime que le CTC à Aïn Témouchent n’a pas les moyens humains et matériels qu’il faut pour répondre aux sollicitations des promoteurs et les exigences du plan de charge de la wilaya. Pour preuve, le DLEP cite le cas de Hassi El-Ghella où des projets attendent le passage du CTC depuis deux mois. On aurait aimé trouver les représentants du CTC pour nous fournir des explications afin d’éclairer les zones d’ombre et dissiper les doutes qui entourent l’organisme de contrôle. Mais en fin de discussion, le wali s’est ressaisi et avait demandé à son SG d’inviter le CTC pour assister aux réunions et visites d’inspection et de travail. En faisant le tour d’horizon, le wali, s’adressant au DLEP et au chef de daïra, a insisté à ce que tout le parc logements en construction (programmes anciens et neufs) soit livré avec juin 2009.
Source: Le Quotidien-Oran