Le jeune Ghitri Ali nous a quittés

Il a rendu son dernier soupir la veille de l’Aïd. Deux jours auparavant, il nous avait contactés par téléphone, pour nous révéler qu’une clinique nîmoise en France avec qui il était en contact, vient de lui exiger la somme de 5.300 euros pour son hospitalisation. Ses proches ont commencé à lui rassembler une partie des frais lorsqu’il décéda brusquement. Allal, comme on le surnommait, que Dieu lui accorde Sa miséricorde et l’accueille en Son Vaste Paradis, souffrait d’une pleurésie récidivante.Il devait tenter, selon le rapport de ses médecins, une deuxième artériographie bronchique d’embolisation dans un service spécialisé à l’étranger après l’échec en 2006 d’une première embolisation mais le sort en a voulu autrement. Forcé au chômage depuis plusieurs années, ce mécanicien de profession, sans ressources, père de trois enfants, s’est accroché à la vie avec un courage inouï, s’en remettant à chaque fois à la Volonté divine.
Sa demande de visa a été ajournée par deux fois faute de pouvoir satisfaire au règlement préalable dans son intégralité des frais de séjour en clinique, laquelle clinique «Les Franciscaines » de Nîmes lui a établi, contre le paiement de 100 euros, une facture provisoire détaillée des examens envisagés au vu du dossier médical, ainsi qu’un bulletin d’hospitalisation prenant effet à compter du 24 août 2009. Le manque de moyens et en dépit des multiples interventions auprès de la commission nationale des transports du ministre de la Solidarité nationale et de parlementaires locaux, n’a pas permis à la procédure d’aboutir. Aucun soutien, hormis celui de la famille, n’est venu alléger la peine de ce citoyen lambda, anonyme voire, inutile. Il est vrai que la compassion va souvent aux gens qui en réclament le moins ou qui la méritent peu.
En 2008, le défunt, par le biais de notre journal, a lancé un appel de détresse auquel cas, nous lui avons consacré une chronique pour tenter de sensibiliser les âmes charitables. Hélas, tous ces efforts, y compris ceux de ses proches, qui l’envoyèrent en Tunisie pour une cure médicale assez coûteuse, se sont avérés vains. Il a été enterré le jour de l’Aïd El-Fitr, empli de piété et de pardon. Pouvait-il espérer une si belle bénédiction ? Il est parti riche en grâces, lui qui n’avait que sa foi pour surmonter sa souffrance. Mais, il ne tarissait pas d’éloges sur ses médecins dévoués, tels les docteurs Hadjadj du CH de Tlemcen ou Meskine pneumo-phtisiologue qui ont dû le soutenir durant son calvaire. Qu’il repose en paix ! Inna lillahi oua inna ileyhi râdjioun.

Source : Echo-Oran

2 réflexions sur « Le jeune Ghitri Ali nous a quittés »

  1. Salam AlIkOum
    Walah c triste j’arriv pas a croire que Alal Mon voisin est Mort
    une journé avant sa Mort on c parlé
    il me dit tjr hamdoulilah et dieu est grand walah je trouve pas les Mots
    iNa lilah wa Ina ilayhi raji3oune

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