Lors d’une rencontre des investisseurs de la wilaya d’Aïn Témouchent à l’hôtel Bel-Air, un promoteur propriétaire d’une résidence touristique s’est interrogé sur le fait que notre pays, l’Algérie, jouit du soleil pendant 9 mois sur douze alors que les infrastructures touristiques, balnéaires et autres n’arrivent pas à activer plus que la durée de la saison estivale. Le fond de sa pensée cache quelque part une amertume et une désolation sincères mais ce constat amer, que d’aucuns ne contestent, n’est pas un fait de hasard ou une situation dictée par les aléas et les conjonctures. Il pose toute la problématique de la politique touristique et la stratégie à adopter pour le développement à même de concrétiser les objectifs fixés dans le temps et dans l’espace.
Et lors des assises du tourisme tenues à la résidence touristique de Terga, auxquelles ont pris part des responsables du ministère du Tourisme et de l’ANDT, un expert de l’université avait mis en garde les décideurs de se lancer dans le développement du secteur en voulant copier ce que font nos voisins tunisiens et marocains et nos amis de la rive européenne car, dit-il, ces derniers sont en train de remettre en cause leur propre politique et songer à redynamiser le tourisme par d’autres voies et moyens à même d’intéresser des touristes à grande échelle et de toutes les contrées du monde.
Le cas algérien, note-t-il, n’est pas spécifique et toutes les politiques menées à ce jour n’ont pas tenu véritablement et au préalable à une étude sociologique approfondie. Réfléchir à d’autres formes spécifiques et acceptables, telle était sa proposition. Le créneau, qui n’a pas eu beaucoup d’engouement et qui n’a pas retenu l’attention des décideurs et des promoteurs algériens, est celui de songer au développement du tourisme familier, une forme qui prend de l’ampleur et de l’expansion d’année en année pour ce qui est convenu d’appeler «le séjour chez l’habitant». Il imprime davantage des couples et des familles venant du grand Sud de l’Ouest algérien. Pratiquement toutes les villes situées de 10 à 15 km de la côte constituent un attrait et une destination à des centaines de familles qui cherchent à louer des habitations de la période allant de mai à septembre. Jeudi dernier, la plage de Sidi Djelloul, relevant de la daïra de Béni Saf, était fréquentée par des familles venues de Tlemcen, Oran et autres villes de la wilaya d’Aïn Témouchent. Toutes campaient agréablement et cherchaient du repos au bord de la mer. Pour les connaisseurs qui savent saisir les occasions, cela peut créer favorablement une activité à longueur d’année pour peu que ces derniers arrivent à intéresser ces familles.
Source : Le Quotidien-Oran