Le vol de cheptel prend de l’ampleur

moutonLa recrudescence des vols de cheptel ovin notamment pose une véritable problématique, non des moindres, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. L’on s’autorise à usiter cette fibre bien entendu, eu égard aux régions touchées et au nombre d’affaires survenues durant ces dernières années. Les conclusions des rapports-bilans des forces de l’ordre vont vers cette direction et d’emblée, d’aucuns sous-estiment les préjudices causés aux éleveurs de la région témouchentoise et à l’économie du pays par ricochet. L’année 2007, le phénomène a pris de l’ampleur par rapport à l’année d’avant, selon les chiffres de la Gendarmerie nationale. La zone la plus exposée à ce fléau est la daïra de Hammam Bou-Hadjar et Aïn El-Arbaa, et plus précisément les localités de la plaine de la M’leta connue par sa vocation d’élevage ainsi que les parties éparses des communes de Hassasna, Oued Berkeche et Aoubellil. En 2007, il a été enregistré pas moins de 1.004 têtes d’ovins volées dont 731 unités non récupérées. A raison de 10 000 DA la pièce en moyenne, le préjudice est de 7.310.000,00 DA (sept millions trois cent dix mille dinars). La situation en 2006 avait connu un dommage de 50 % par rapport à celle de 2007. En somme, 37 affaires ont été instruites par la gendarmerie de la wilaya d’Aïn Témouchent ayant généré l’arrestation de 24 personnes, des auteurs venant de Saïda, Bel-Abbès, Tlemcen. Parmi ce lot de voleurs, 13 % sont de la wilaya d’Aïn Témouchent. Quels sont les liens qui existent entre ces derniers et les voleurs des autres wilaya ?
Comment procèdent-ils pour localiser le cheptel objet de vol ? Et de quelles manières usent-ils pour acheminer les ovins volés vers les lieux de vente ou de dépôts ? Ont-ils des receleurs qui oeuvrent avec eux ? En vérité, les voleurs venant des autres régions sont renseignés par d’autres sillonnant la campagne et les douars durant les moissons-battages ou les vendanges à la recherche de fourrage, foin et orge. Certains passent plusieurs jours en train de travailler chez des fellahs et éleveurs et d’autres, par le biais de complicité avec des gens de la wilaya d’Aïn Témouchent. Quand le cheptel volé est acheminé vers les villes de l’intérieur pour l’abattage, il aura un sens à la limite, mais quand il prend la destination des frontières du pays c’est là le véritable problème qu’il faut éradiquer et les affaires doivent être traitées pour crime économique.

Source : Le Quotidien-Oran

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