Malgré une production halieutique record

Le marché du poisson à Aïn Témouchent suscite des séries de contradiction et d’interrogation. Nul ne peut ignorer les efforts consentis par l’Etat dans le cadre du programme de soutien à la relance économique au profit du secteur de la pêche et des ressources halieutiques d’où une flotte dépassant les 350 embarcations dont des sardiniers très sophistiqués présents aux ports de Béni-Saf et Bouzedjar. Selon la direction de tutelle, la production halieutique, en 2006, a atteint un pic dont 97% de poisson bleu. Par conséquent, beaucoup de citoyens se demandent sur la destinée du poisson blanc qui a fait, jadis, la réputation de la région. Malgré cette production, les ménagères sont surprises : d’un côté, de la cherté du poisson du «pauvre» à savoir la sardine qui, curieusement au mois de juillet, est cédée à plus de 80 D.A. le kilogramme alors qu’aux saisons écoulées, son prix n’avait guère dépassé les 50 D.A. Et de l’autre côté, la quantité étalée est très limitée. Cette première contradiction entre la demande accrue et l’offre est diversement expliquée. Les armateurs évoquent le prétexte du mauvais temps qui a régné durant une importante période. Les petits détaillants ambulants, dont le chiffre d’affaires a diminué de 60%, quant à eux, révèlent le « diktat « des armateurs qui vendent le poisson, tous genres confondus, à l’extérieur de la wilaya. Un autre détail de taille: certains consommateurs ont découvert, à maintes reprises, que la sardine étalée avait déjà été stockée au niveau des poissonneries et pis encore, sa taille infiniment réduite. Concernant le poisson blanc, bien qu’en petite quantité, il est cédé à 500 D.A. au minimum, à l’exemple du faux merlan au marché couvert de la ville de Sidi Saïd. La « Voix de l’Oranie « a appris auprès des revendeurs de poissons de ce marché qu’ils vont bientôt déménager vers un autre lieu, dit l’ «ex-Sonitex «, qui est en voie d’achèvement des travaux. Une décision qui ne fait que des contents. Par ailleurs, et vu la vocation de la wilaya, celle-ci conçoit le secteur de la pêche et des ressources halieutiques comme un vecteur directeur du développement global et durable. Les recettes, provenant de la production halieutique et servant à renflouer le budget de la wilaya, restent toujours au même niveau, à savoir 10.000.000 D.A. alors que la réalité du marché est tout autre car les indices économiques de cette activité se sont nettement améliorés.

source: voix-l’oranie

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