La ferme Tari, située sur l’axe par lequel passe le gazoduc Medgaz, a été évacuée de ses huit (8) locataires pour permettre au projet de poursuivre son cheminement entre la localité de Sidi Ben Adda et la station de Sidi Djelloul, une plage distante de quelques kilomètres seulement de l’endroit exproprié et occupé par des éleveurs. Mais cette opération préparée de longue date par le maître de l’ouvrage est en butte à des problèmes imprévus. La société en charge de MEDGAZ a en effet payé rubis sur l’ongle 08 logements dans le cadre du LSP. L’argent versé à l’APC de Sidi Ben Adda a permis à cette dernière de signer un marché avec un promoteur pour l’acquisition de 08 logements de type F3 suivant le contrat n°08/64 en date du 15/07/2008 arrêtant le délai de livraison à sept (07) mois.
Jusque-là tout s’est déroulé normalement. Quelques mois après une première situation est régularisée par l’APC puisque l’entreprise de construction en était à 30% des travaux, mais les choses commençaient à se corser. Dès lors que le projet LSP, à l’expiration du délai, c’est-à-dire au mois de juillet 2008, n’a pas avancé. Il faut attendre le 30 août pour que le wali décide au cours d’une visite d’inspection de procéder au transfert du marché vers un autre promoteur dont le chantier connaissait un taux d’avancement estimé à 80%. L’APC de Sidi Ben Adda arguant le non respect des clauses contractuelles signifie au mois d’octobre 2008 au promoteur la résiliation du marché à ses torts. Entre-temps le projet Medgaz est contrarié par ces aléas.
Les dirigeants font un ultime effort après avoir obtenu des assurances de la part de l’APC que le nouveau promoteur n’allait pas dépasser le mois de novembre pour livrer les 08 logements. Medgaz loue à des privés 02 villas pour héberger les gens de la ferme Tari. Le bail de location de 03 mois a déjà expiré et aucune solution n’a été trouvée pour éviter l’expulsion en attendant la réception définitive des LSP.
Le premier promoteur qui a été remplacé pour cause de retard ne lâche pas prise et exige d’être payé car l’APC ne lui a pas délivré de permis de construire pour pouvoir formaliser les dossiers des bénéficiaires auprès de la CNL, toute aide étant assujettie à un acte de propriété. Lorsqu’on sait que ce genre de procédure prend en général beaucoup de temps, on comprend les appréhensions de Medgaz. Pour l’instant les anciens habitants de la ferme tarabustent l’APC.
Source : Echo-Oran