Les portes ouvertes sur le micro-crédit qu’a organisées l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM) au niveau du CIAJ du centre-ville d’Aïn Témouchent, ont révélé le caractère social d’une formule qui a la particularité de s’adresser au maximum de jeunes en situation de chômage, et ce, quel que soit leur niveau de compétence: pâtissier, tôlier, mécanicien, restaurateur, tailleur, prestataire de service, artiste-décorateur, etc. Une panoplie de métiers qui, grâce à l’ANGEM, s’est enrichie de nouveaux acteurs dont quelques-uns sont venus exposer leurs produits lors de ces journées de sensibilisation. Il faut dire que l’ANGEM, créée le 22 janvier 2004, a pour missions entre autres de «soutenir, conseiller et accompagner les bénéficiaires de micro-crédit dans la mise en oeuvre de leurs activités et de les assister en cas de besoin auprès des institutions et organismes concernés par la concrétisation de leurs projets…» Elle s’appuie pour cela sur 49 antennes de wilaya dont deux implantées à Alger.
C’est dire que cette approche en matière de lutte contre le chômage déploie ses ramifications jusqu’aux communes accompagnées, elles, par un représentant de l’ANGEM présent dans chaque daïra. Un réseau qui a permis une nette évolution de la demande, laquelle s’est traduite par un nombre de plus en plus croissant de jeunes chômeurs éligibles aux dispositifs. La plupart d’entre eux étant issus du milieu rural, là où précisément les débouchés d’emploi sont rarissimes. Le microcrédit est un prêt destiné pour les projets dont le coût peut atteindre 40.000 DA, selon l’importance de l’activité envisagée.
Le délai de remboursement peut aller, quant à lui, d’une à cinq années (soit 12 à 60 mois). Les crédits bancaires, pour leur part, sont accordés à un taux d’intérêt bonifié. Des formes de financement mixtes promoteur-banque qui, par exemple, pour un projet dont le coût se situe dans la fourchette 50.000 à 100.000 dinars, nécessite un apport personnel de 3 à 5% lequel peut ouvrir droit à un crédit bancaire de l’ordre de 95 à 97% du montant global du projet. Un déblocage assujetti au respect des conditions fixées par la réglementation (âge, revenu faible ou instable, domiciliation, lettre d’engagement, inscription au fonds de garantie). Le bilan général des dossiers traités au niveau de la coordination de wilaya montre une sensible augmentation de demandeurs avec une préférence pour les métiers de l’artisanat et de service, même le KMS est financé. C’est ainsi qu’à la date du 26 mai 2008, plus de 2.400 dossiers ont été déposés. Après traitement et sélection, la commission d’éligibilité en a retenu 1.679 dont 709 feront l’objet de transmission vers les banques après formalités accomplies.
Le nombre de financement actuel s’élève à 961. Les projets engagés suite aux premiers paiements par la banque se limitent à 53. L’ANGEM estime à 1.031 le nombre d’emplois créés dans le sillage de ces activités qui pourraient mieux s’adapter aux spécificités de l’économie locale tels que le tourisme, l’artisanat et la pêche, entre autres.
Source : Echo-Oran