Dans un contexte dominé par la sécheresse qui frappe la région de Témouchent, au point que les habitants de plusieurs communes souffrent de la pénurie d’eau et sont invités à patienter jusqu’à la fin de septembre, date où la station de dessalement devrait être opérationnelle, une série de dispositions ont été prises pour réglementer le colportage de cette précieuse denrée. Ces mesures sont justifiées par la grande anarchie qui prévaut dans le commerce de l’eau potable, depuis que les services publiques n’arrivent plus à satisfaire les habitants, faute de disposer de ressources hydriques suffisantes. Il faut dire qu’en l’absence de contrôle, les colporteurs d’eau ont investi le créneau, au point que chaque commune dispose de plus d’une vingtaine de ces marchands d’eau.
C’est ainsi qu’on arrive au chiffre effarant de 750 colporteurs, qui sillonnent tout le territoire de la wilaya, la plupart sans registre de commerce, ce qui ne les empêche pas d’écouler leur eau chèrement. Le plus étonnant, c’est qu’à l’heure où tous les robinets sont taris et les châteaux mis à sec, on se demande où ces colporteurs vont s’approvisionner et à quelle analyse leur eau est soumise et si c’est le cas, quelle en a été le résultat. Il semble que les BHC sont restés très discrets à ce jour sur la question. C’est justement ce qui aura incité le S/G de la wilaya, qui coiffe aussi la casquette de président de la commission de surveillance des MTH, à instruire les 28 BHC de la wilaya, à procéder au recensement et au contrôle rigoureux de ce genre de commerce. Désormais, seules les citernes remplissant les normes d’hygiène requises seront autorisées par le BHC. De plus, chacune des citernes autorisées portera un numéro de recensement.
Toutes les autres seront interdites de circulation. Ainsi, le BHC de chaque commune doit désigner aux colporteurs munis préalablement d’une carte, un ou deux puits, dont les eaux seront analysées et reconnues propres à la consommation. Dans le même sillage, les services de sécurités seront habilités à placer en fourrière les engins et autres matériels de colporteurs qui ne rempliront pas les conditions requises à leur commerce.
Source : Voix-Oranie
il était temps que les autorités font le ménage dans cette jungle