Portes ouvertes sur la CNAS

Grande affluence au centre payeur II du centreville d’Aïn Témouchent. La structure, totalement rénovée après le tremblement de terre de 1999, dégage toujours un air de fraîcheur: couleurs immaculées, mobilier flambant neuf, micro-ordinateurs de dernière génération. Le personnel, s’affaire à liquider les dossiers de la foule d’assurés qui a investi tôt le matin la salle d’attente. Le préposé à l’accueil, la mine soignée et le sourire affable oriente les visiteurs vers les guichets concernés. Mais ce sont surtout les porteurs de la convocation «Chiffa » qui forment le gros de la demande. Dossier en main, les futurs titulaires de la carte à puce se plient aux premières démarches. Les quelques pièces requises sont vite vérifiées, saisies et transmises à la cellule de traitement située au premier étage, laquelle à son tour, procède aux ultimes contrôles. Si le dossier comporte des lacunes, l’assuré est invité avec force explications à le compléter. Le seul petit hic que la convocation a omis de signaler a trait à la photo qui doit être prise sans lunettes en raison de l’impact du reflet sur la qualité de l’image une fois numérisée. Autant dire que les personnes concernées ont dû repasser pour finaliser leur dossier. Bref, ainsi que nous avons pu le constater, toutes les conditions matérielles et humaines furent réunies afin de faciliter aux assurés l’accès à la carte «Chiffa» appelée à remplacer dès le mois de juillet prochain le livret «tiers payant» tout comme elle servira également de carte d’assurance. Grâce à la somme de renseignements mémorisée par cette carte magnétique l’assuré et les ayants droit pourront indistinctement s’adresser au pharmacien, au médecin, au radiologue lesquels, chacun en ce qui le concerne avec son propre code, aura accès aux informations spécifiques à son activité.
Ce faisant la confidentialité est une garantie que confère la carte «Chiffa» outre ses avantages liés aux déplacements réduits au maximum et au temps d’exécution des formalités administratives, médicales et autres. L’ensemble des utilisateurs sera doté du matériel adéquat fourni par les services de la CNAS. Le système Chiffa est basé sur l’exploitation de deux (02) cartes, l’une délivrée à l’assuré et la seconde dite carte P.S une sorte de clé type USB confiée aux professionnels de la santé conventionnés, ainsi qu’un lecteur «Think Pas» pour accéder aux informations sériées. Le système dispose d’un centre de personnalisation des cartes, d’un procédé de numérisation, d’un réseau de télécommunication, d’une infrastructure de génération et de gestion des clés et de logiciels de métiers appropriés.
Le centre pilote CR II d’Aïn Témouchent s’active pour être au rendez-vous fixé. Il travaille en étroite relation avec le centre de personnalisation capable de traiter de 400 à 600 cartes par heure. La cellule carte «Chiffa» du centre payeur pour sa part est tenue de rassembler des quotas de 2.000 précartes chacun avant de les adresser au système central d’Alger.
Une organisation bien huilée qui permettra à terme de concrétiser l’opération dans les délais impartis. En fonction depuis 1986 le CR II gère pour l’instant 15.129 assurés issus des communes de Aïn Témouchent, Aghlal, Aïn Kihal, Ambellil, Oued Berkèche, Chentouf, Hassasna. Il traite quotidiennement près de 434 dossiers de remboursement soit une moyenne mensuelle de 9.547 ordonnances présentées pour un coût moyen de 17.686.420 dinars.
A l’échelle de la wilaya une dizaine de structures de paiement dont 05 annexes englobent 73.749 assurés actifs et 50.497 affichés inactifs dont 32.318 retraités. 311.092 ayants droit bénéficient des prestations de la CNAS qui emploie 241 agents. Un personnel qui reste à renforcer au vu des besoins exprimés ça et là. En tout état de cause l’agence CNAS d’Aïn Témouchent qui a consenti au cours de ces dernières années de remarquables efforts en vue de moderniser ces représentations, entend continuer dans la voie tracée dont le point d’orgue sera certainement la réalisation du siège de la direction de la CNAS, un édifice futuriste au vu de la maquette exposée dans le cadre des portes ouvertes.

Source : Echo-Oran

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