Quand le mildiou fait reparler de lui

poisLes perturbations atmosphériques enregistrées dernièrement dans la wilaya d’Aïn Témouchent, se sont répercutées négativement par l’a réapparition du mildiou, qui s’est attaqué cette année à la production du petit pois, apprend-on au niveau de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. C’est du moins ce qui explique la cherté du produit sur les étals des marchés, où il défie la ménagère du haut de ses 150 dinars le kilo. Pour exprimer leurs inquiétudes légitimes quant au phénomène, les fellahs se sont rapprochés de la Chambre de l’Agriculture, où ils ont exposé l’objet de leurs préoccupations, à savoir le mildiou qui aurait fait son apparition sur les champs cultivés à Sidi Ben Adda, commune réputée pour la qualité de ses petits pois et où pas moins de 11 hectares de cette légumineuse sont menacés, la perte engendrée étant estimée à plus de 50 millions de centimes pour une seule exploitation agricole.
Le même phénomène du mildiou est dénoncé à l’échelle de la commune de M’Said, tout comme les 20 hectares ravagés par le même champignon dans une région comprenant les communes et douars limitrophes, comme Terga, Baâliche, O/Djebbara et O/Boudjemaâ. D’une manière générale, les fellahs qui se sont spécialisés dans la céréaliculture craignent pour l’avenir socioéconomique de cette filière. Selon eux, leur activité est sous la menace du spectre d’un faible rendement. Certains parlent déjà de l’absence du principe d’indemnisation, eux qui n’ont jamais admis de s’assurer contre les sinistres d’origine naturelle; encore faut-il que le mildiou soit reconnu comme tel par la CRMA censée le couvrir. Toujours est-il qu’aujourd’hui, les fellahs touchés réclament l’intervention des pouvoirs publics pour qu’ils soient indemnisés. Devant ce constat, selon une source proche de la chambre agricole, les mandataires qui avaient l’habitude de s’approvisionner en petits pois, dans la région de Béni-Saf et de Oulhaça, ont été obligés de se tourner vers d’autres wilayas à vocation agricole, comme celles de Mostaganem ou Relizane, pour ravitailler les marchés en cette matière très prisée et consommée localement.

Source: Voix-Oranie

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