Les professeurs du nouveau CEM de Sidi Ben Adda ont boycotté les cours de la journée du lundi 19 janvier, en guise de protestation suite à l’agression physique dont a été victime, quelques jours auparavant, une enseignante par un élève de 1ère AM. Un acte qui vient, encore une fois, remettre sur le tapis le phénomène de la violence au sein des établissements scolaires. Il ne se passe pas de jour sans que l’on signale, ici et là, des brutalités allant jusqu’à la bastonnade envers le corps enseignant. Une intolérable atteinte aux fondements de l’institution éducative. Dans le cas du CEM où a eu lieu l’incident, les choses semblent avoir évolué dans le mauvais sens puisque, au mois de décembre 2008, le conseiller de l’éducation du même établissement a subi un sort identique qui s’est soldé par une expulsion temporaire de l’élève agresseur.
Un renvoi que d’aucuns assimilent à des vacances forcées tant la peine infligée paraît dérisoire en comparaison avec la gravité du geste. L’effet dissuasif escompté ne pouvait aller au-delà des contraintes d’une réglementation laxiste qui empêche un conseil de
discipline de sévir comme il se doit face à de tels agissements. Et c’est généralement le professeur qui en pâtit, vu que son autorité n’est pas assez protégée. Ni le déplacement du directeur de l’Education qui a tenu à exprimer son soutien et son indignation au personnel du CEM ni la plainte déposée par la victime ne vont, peut-être, lever les risques toujours présents qui pèsent sur la profession.
Jadis un sacerdoce pour ceux et celles qui ont connu les bancs de l’école d’hier. Une certaine époque où le maître, l’enseignant symbolisait le savoir, le respect et l’obéissance. Dans une lettre adressée au responsable du secteur, les professeurs du CEM évoquent les correspondances visant à alerter la tutelle sur les provocations répétées de jeunes désoeuvrés qui hantent les alentours de l’établissement, ne se privant pas à l’occasion, parfois sous l’emprise de produits excitants, d’injurier enseignants et élèves et notamment les filles.
Une situation qui confine au découragement d’autant plus que l’établissement est situé à proximité d’un bourg – le douar Chaffaï – où les conditions sociales difficiles des habitants constituent un terrain favorable à l’éclosion de la violence. Pourtant le nouveau CEM de Sidi Ben Adda – l’appellation date de 2001 tout de même – enregistre des taux de réussite plus que satisfaisants. Une troisième place à l’échelle de la wilaya en 2007 avec 84% d’admis à l’examen du BEM, et une pole position en 2006 au niveau de la daïra d’Aïn Témouchent.
Des résultats obtenus grâce au dévouement du corps pédagogique et de l’administration, laquelle a initié une réunion extraordinaire avec les parents d’élèves programmée pour aujourd’hui, jeudi 22 janvier. Il s’agira de rappeler aux concernés leurs obligations vis-à-vis de leurs enfants et de les sensibiliser quant à la nécessité d’accorder une attention plus soutenue à la vie scolaire au sein de l’établissement.
Tout le monde trouve regrettable le fait que les parents d’élèves ne se manifestent que pour empocher les 3.000 dinars de la solidarité avant de s’éclipser le reste de l’année. Dans ce contexte, les associations de parents d’élèves qui ont vu leurs prérogatives élargies, éprouvent du mal à donner un sens à leur contribution en tant que lien privilégié entre l’administration et les familles d’élèves scolarisés. Il est vrai que la Fédération des associations de parents d’élèves au niveau de la wilaya «chôme» depuis plus de 15 ans.
Source : Echo-Oran
c’est malheureux tous les enseignants qui se donne de la peine pour les enseignés des choses et c’est comme cela qu’on les remercis c’est un scandale 😕
🙁 c’est n’importe nawak 😐